Le Quotidien Indépendant Luxembourgeois
Laurent Didier a terminé dans le peloton principal malgré une nouvelle chute impressionnante, mais sans grande conséquence. Ouf…
Fatigué mais détendu. Surtout soulagé d’être sorti indemne de sa troisième chute depuis le début du Tour. Laurent Didier paraissait apaisé, mercredi, après l’étape.
Laurent Didier était finalement le seul Luxembourgeois, mercredi, à être placé à l’avant de la course. Enfin dans le principal peloton. Le groupe maillot jaune, comme on dit tant de fois sur le Tour. Il avait réchappé au brusque coup de chaleur, ou plutôt au coup de vent, c’est plus approprié, qui avait déchiré le peloton à une centaine de kilomètres d’Amiens.
On le vit ensuite longuement abriter Bauke Mollema, afin que le leader des Trek, actuellement pointé à la douzième place du peloton, ne connaisse aucune nuisance due aux innombrables chutes qui ne cessent, depuis le départ d’Utrecht, de mortifier le peloton, quelles que soient les conditions météorologiques.
L’ironie de l’histoire, c’est que c’est lui qui a fini par essuyer sa… troisième chute depuis le départ. Il ne restait qu’une vingtaine de bornes, et comme il ne souffrait que d’une légère douleur à la main droite (rien de grave apparemment), il semblait pouvoir respirer. «Le genou gauche, c’était dans la chute de Zélande. Le genou droit, c’était hier dans l’étape des pavés. Là, c’était la troisième chute. J’ai essayé de freiner, mais je n’ai rien pu faire. Ce n’est jamais bien de chuter et j’en suis à ma troisième» , notait-il après une bonne douche salvatrice.
Il finit par plaisanter
Évidemment, du stress qui gagne le peloton fou de ce début de Tour de France, il pourrait en parler des heures. «Le pire, c’est que je me sens en forme. Mais ce Tour est difficile car c’est très nerveux et mentalement, c’est dur. On a l’impression que ça pousse toujours derrière vous, que tout le monde veut passer en même temps.»
C’était presque écrit par avance que le peloton ne resterait pas longtemps compact. «On savait qu’à un moment, il y aurait des bordures, mais on ne savait pas quand. C’est chaque jour un classique sur ce Tour. Je pensais quand même que le peloton se reformerait» , disait-il encore.
Son leader néerlandais, Bauke Mollema, n’a d’ailleurs pas été épargné, dans la mesure où lui aussi a encore chuté, mais là encore, hormis une douleur à la hanche, plus de peur que de mal : il avait pu reprendre sa place, ce qui reste essentiel.
Le calme finira bien par revenir. Mais quand? «Le seul jour où ce sera plus tranquille, ce sera le jour de repos» , finissait-il par rigoler, preuve de sa bonne humeur retrouvée. Tant mieux!
De notre envoyé spécial, Denis Bastien
