Les élus de la ville de Strasbourg et de sa région ont dénoncé mardi le choix affiché par les candidats à la présidence du Parlement européen de transférer son siège à Bruxelles en violation des traités.
« Il semblerait que vous vous soyez prononcés, à l’instar de tous les autres candidats, en faveur d’un siège unique du Parlement européen à Bruxelles », s’inquiètent-ils dans une lettre adressée à chacun des sept candidats, rendue publique le jour de l’élection du président du Parlement européen par les 751 eurodéputés réunis dans l’hémicycle strasbourgeois.
« Nous sommes particulièrement troublés par cette expression qui contrevient au respect du droit et des traités », déplorent le maire de Strasbourg Roland Ries, le président de l’Eurométropole de Strasbourg Robert Herrmann, l’ancienne député européenne Catherine Trautmann et le président de la région Grand Est Philippe Richert.
« Toute modification à la situation actuelle exigerait une modification des traités à l’unanimité des Etats membres », rappellent-ils.
Strasbourg est le siège officiel du Parlement européen et l’hémicycle de Bruxelles permet le travail en commissions et l’organisation de mini-sessions. Mais en pratique, Strasbourg n’est utilisé que quatre jours par mois et nombre d’élus se plaignent des difficultés pour s’y rendre et des coûts générés par ces déplacements.
L’ancien président du Parlement européen, le social-démocrate allemand Martin Schulz, défendait le choix de Strasbourg.
Le Quotidien / AFP