Le Quotidien Indépendant Luxembourgeois
La défaite face à une très belle équipe de Saint-Trond, hier, à Hobscheid (1-3), a permis au Differdangeois Toni Luisi de marquer un joli but et de ravir Luc Holtz.
Sans ses pros, le Luxembourg a souffert face à la vitesse du coleader de Jupiler League, sur la magnifique pelouse du Koericherberg.
Parce que le Luxembourg aura l’obligation de prendre des points face à la Macédoine (5 septembre) ou au Belarus (8 septembre) voire les deux s’il veut décoller dans son groupe C des éliminatoires de l’Euro-2016, Luc Holtz avait choisi de jouer hier face à Saint-Trond. Se tester face au coleader de Jupiler League était une bonne idée. Le bilan de cette confrontation disputée à Hobscheid, sur la plus belle pelouse du Luxembourg? Disons qu’il y a eu à boire et à manger.
Le résultat de ce type d’opposition n’est pas bien important, la manière beaucoup plus. Pour le coup, le but encaissé au retour des vestiaires, alors que le Grand-Duché avait opéré deux changements, appelle à bosser les coups de pied arrêtés défensifs. Sur son premier ballon, Baherlé déposait le ballon sur la tête d’un Nirisarike bien trop seul dans les airs (0-1, 47e). Trop souvent à la ramasse quand Saint-Trond appuyait sur l’accélérateur, la défense laissait filer Rodriguez (0-2, 76e) et Abrahams (1-3, 88e) ajuster Joubert de (très) près.
Sinon quoi? Sinon le Luxembourg a été plus fort en première période qu’en deuxième, le trio offensif Bensi-Turpel-Da Mota rappelant sa fiabilité, mais Holtz n’apprendra rien en lisant ces lignes. Il ne retiendra que le manque d’efficacité de son attaque. Le gardien belge De Winter n’a ainsi pas eu trop de mal à repousser une reprise du plat du pied de Bohnert consécutif à un gros boulot de Da Mota (18e), a un peu plus souffert pour détourner une volée de Turpel (22e) et a remercié le ciel de voir personne n’exploiter un nouveau centre de Da Mota (27e). Plus tard, c’est Turpel et Bensi qui ne se comprenaient pas (49e). Déchaîné, Da Mota butait encore sur De Winter (73e).
Dragovic tacleur, Luisi buteur
L’absence des professionnels luxembourgeois étant une aubaine pour ceux qui ont l’occasion de jouer, Nenad Dragovic a profité de 45 minutes pour distribuer quelques tacles bestiaux qui ont bien illustré son envie de tout casser (sauf des jambes, hein). La paire formée pour l’occasion avec Ben Payal, capitaine d’un soir, a plutôt bien fonctionné. L’arrière-garde a un peu plus souffert, laissant souvent Joubert livré à lui-même. Heureusement que le gardien du F91 avait la main chaude.
Mais hier, celui qui a été le plus productif de tous s’appelle Toni Luisi. Entré à la place de Bohnert pour la dernière demi-heure, le Differdangeois a réduit la marque d’une frappe fulgurante de l’extérieur de la surface (1-2, 78e). Pas toujours convoqué par Holtz ces derniers mois pour des raisons… scolaires, il a rappelé à son sélectionneur qu’il pouvait être efficace, ce qui lui a suffisamment été reproché par le passé pour ne pas souligner se belle entrée en jeu hier. «Toni, c’est un joueur d’instinct. C’est sa qualité principale. Mais pour progresser, il doit mieux défendre et lâcher plus rapidement son ballon. Je constate qu’il l’a fait ce soir mais pour franchir un palier, il faut que ça devienne un réflexe», encourage Holtz.
Matthieu Pécot
