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[Sélection nationale] L’heure ou jamais pour Sébastien Thill ?


(Photo : Archives Editpress)

L’aîné des frères Thill, auteur d’une entrée en jeu remarquée face à l’Albanie, va-t-il débuter à Rotterdam?

Il a beau avoir l’étiquette de rebelle qui colle de toute façon à l’ensemble de sa famille, Sébastien Thill n’en est pas moins resté très sobre, dimanche, après la victoire contre l’Albanie (2-1).

Il se murmurait pourtant qu’il avait été très déçu de ne pas se voir offrir sa première titularisation chez les Roud Léiwen après avoir passé toute la fin de semaine dans la peau du titulaire potentiel et alors que Florian Bohnert se contentait de soins et de tours de terrain. On apprend tout, avec l’âge, y compris à agir selon son propre intérêt. En effet, mieux valait faire profil bas après la superbe entrée en jeu dont il a gratifié le sélectionneur. Thill a choisi de parler sur le terrain. Il a bien fait.

Et si le pays en est resté, de manière superficielle, à sa sublime passe décisive pour Turpel sur l’égalisation, gageons que Luc Holtz n’oubliera pas non plus un fait de jeu resté occulté quelques minutes plus tôt, juste après son entrée en jeu : un centre intelligent donné en retrait plutôt que bêtement dans le paquet, comme l’auraient fait 90 % des joueurs de football. Sa transmission pleine de bon sens vers Gerson, resté en retrait, n’a pas eu le sort qu’elle méritait, le Folaman, isolé par cette offrande, visant au-dessus.

Le nouveau capitaine a tout bien fait dans cette répétition générale avant les Pays-Bas, dans le court intermède qu’on a bien voulu lui autoriser. Même montrer les muscles pour en imposer en fin de match à des Albanais qui poussaient (un peu).

Fin de saison remarquable

À 23 ans, «Séba» aurait-il atteint l’âge de la première titularisation dans l’enfer du Kuip? Sa fin de saison avec le Progrès aura été en tout cas remarquable. Longtemps tenu à distance des Roud Léiwen par un manque évident de volume de jeu, il a successivement comblé ce souci puis celui de la régularité, allant jusqu’à s’emparer du brassard de l’équipe niederkornoise. Jusqu’à présent, il s’est contenté de 146 minutes de temps de jeu en sept sélections. Pour la première, il avait frappé fort, inscrivant son premier but contre la Macédoine (victoire 1-0).

Un but donc et une passe décisive surtout, depuis dimanche. Au moment où la sélection commence à marquer avec une régularité folle (10 buts sur les neuf derniers matches), un passeur de sa qualité (31 passes décisives en six saisons de DN, même si Holtz, à raison, nous dira que le niveau international, c’est autre chose) pourrait prendre tout son sens. D’autant que sa complicité avec son petit frère, Vincent, est apparue à l’état embryonnaire sur l’action de l’égalisation. Quand on connaît celle qui l’unit à Olivier au Progrès, on ne peut que se demander s’il n’y a pas un jackpot à faire chez les Roud Léiwen. C’est théorique mais c’est tentant.

Pour mémoire, la dernière fois que deux frères avaient débuté un match ensemble en sélection remonte au 27 mai 2006, à Fribourg, contre l’Allemagne (7-0). Depuis, Fons et Charles Leweck attendent de dignes successeurs…

J. M.

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