Sélection nationale – Anthony Moris espère être sélectionné pour l’Espagne

Le bout du tunnel, c’était lundi! Anthony Moris, cinq mois après sa blessure (une rupture des ligaments croisés en match, contre Genk, fin avril) a assumé son premier entraînement complet, flanqué du kiné du FC Malines et du troisième entraîneur du club. «J’ai frappé dans le ballon, contrôlé et même commencé à plonger», se réjouit le suppléant en sélection de Jonathan Joubert.

«Avant mon opération, je pensais que je devrais attendre six mois et j’étais sceptique», plaisante-t-il aujourd’hui, avant d’avouer n’avoir qu’une crainte désormais, «c’est que l’autre genou lâche». C’est bien pour cela qu’il s’astreint depuis quelques jours et pour encore quelques semaines à deux entraînements quotidiens : 1 h 30 à 2 h sur le terrain en matinée, puis 1 h 30 à 2 h en salle de fitness l’après-midi.

«Dans mon malheur, la guérison, elle s’est très bien passée. Je n’ai jamais eu la moindre douleur.» Suffisant pour faire son deuil de la convalescence et s’attaquer d’ores et déjà à la concurrence qui s’est singulièrement renforcée à Malines, actuel 11e de Jupiler Proleague? «Dans le mental, cela doit jouer. Je suis en avance sur mon programme. Eux pensaient être tranquilles six à huit mois, or, aujourd’hui, j’espère pouvoir reprendre carrément la compétition d’ici trois semaines à un mois, avec les espoirs.»

Tiens, trois semaines, c’est ce qui sépare la sélection de ses prochains matches de la campagne des éliminatoires de l’Euro en Espagne et face à la Slovaquie… «En fait, j’espère bien être dans le groupe, avoue Moris. Il faut voir ce que le sélectionneur décide. On ne va pas faire n’importe quoi, mais si c’est faisable…» Visiblement, Moris est optimiste. Et taquin : «Luc Holtz n’est pas encore au courant que j’ai repris. J’attends son coup de téléphone.»

J. M.