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Retraites complémentaires : « Tout le monde va morfler »


"C'est un accord injuste, inégalitaire et qui ne règle pas les problèmes", fustige Jean-Claude Mailly (au milieu). (Photo AFP)

Le leader de Force ouvrière, Jean-Claude Mailly, s’est livré mardi à une charge en règle contre l’accord de principe sur les retraites complémentaires, qui « casse le système des retraites ».

Le patronat et trois syndicats – CFDT, CFTC et CFE-CGC – ont trouvé vendredi un accord de principe, qui va inciter les salariés, par un système de bonus-malus, à travailler plus longtemps. « On a un accord Medef-CFDT qui casse le système des retraites (…) C’est un accord injuste, inégalitaire et qui ne règle pas les problèmes », a fustigé Jean-Claude Mailly. « Tout le monde va morfler, tout le monde : les femmes qui ont des carrières irrégulières, les gens qui sont invalides, les gens qui ont des carrières longues », a-t-il énuméré. « Tout le monde va partir au moins un an plus tard, ou sinon, trois ans d’abattement ».

Le syndicaliste a cité l’exemple de « quelqu’un qui a 1 300 euros de retraite par mois : pendant trois ans, il va lâcher 50 euros tous les mois. Je pense que M. Gattaz (NDLR : le président du Medef) ne sait pas comment on vit avec 1 300 euros par mois ».

Les assureurs ont « mené le jeu au Medef »

Et « qui va payer ? Uniquement les salariés, les entreprises sont exonérées de toute contribution », s’est-il insurgé, reprochant à ces dernières de ne consentir à « aucun effort ». Il a également dénoncé un « petit conflit d’intérêts » dans la délégation patronale. « Qui a mené le jeu au Medef, sur le dossier retraites complémentaires ? Ce sont les assurances », martèle-t-il. « Ils sont intéressés en tant qu’assureur et ils sont dans les négociations, c’est quand même un problème. » Le principal négociateur du Medef, Claude Tendil, est président de l’assureur Generali France.

Laurent Berger, le numéro un de la CFDT, est également dans le viseur de Jean-Claude Mailly : « Quand on accepte de signer l’accord qu’il a signé, ça veut dire qu’on donne le signe à un gouvernement demain, quel qu’il soit, qu’il peut augmenter la durée de cotisation ou reculer l’âge de la retraite ».

AFP/A.P

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