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Qui sont les ultras du FC Metz ?


Les supporters messins ont été pointés du doigt après les incidents du match Metz-Lyon. (photo RL)

À la découverte des supporters du FC Metz, montrés du doigt après les jets de pétards. Qui se cache derrière les trois groupes –  Génération Grenat, Horda Frénétik et Gruppa Metz  – présents dans l’enceinte messine?

Tous revendiquent leur «amour» et une «foi inébranlable». « Dès la création de Génération Grenat, en 1995, nous avons accueilli toutes les personnes qui voulaient supporter le FC Metz de manière festive, se souvient Michaël Galand, l’actuel président de la GG. Durant les années fastes du club, au milieu des années 1990, nous avons compté jusqu’à 7  000  membres encartés. » Aujourd’hui, l’association basée en tribune Ouest-Basse regroupe 234  abonnés.

Du coup, une nouvelle topographie a vu le jour dans les tribunes de Saint-Symphorien  : désormais la Horda Frénétik, suivie de près par Gruppa Metz, représente la tendance ultra la plus affirmée.

« Outre des lycéens et des étudiants, nous comptons beaucoup de cadres supérieurs dans nos rangs, détaille Xavier Schmitt. Même si la façon de voir les choses au sein du groupe peut être différente, on se veut le plus lucide possible pour ne pas dépasser les bornes. »

« En mettant de côté toute connotation politique, c’est exactement comme dans un hémicycle, démontre Michaël Galand. À la base, tous les groupes sont réunis pour défendre la même cause. Ici, le FC Metz. Après, derrière cette union, chacun défend son camp et veut être le meilleur. »

Mais derrière cet idéal se cachent aussi le spleen et de beaucoup moins poétiques dérapages comme ces pétards qui défraient la chronique depuis plus d’une semaine. « Il ne faut pas faire d’amalgame, tranche Michaël Galand. Ce ne sont pas 20  000  personnes qui les ont lancés, ces pétards! » « Évidemment que cet incident est condamnable, poursuit Xavier Schmitt. Mais les réactions n’ont-elles pas été un peu disproportionnées? » « C’était parfois du même niveau que pour un attentat », s’étrangle le président de la GG.

Tous deux n’ont d’ailleurs que très modérément apprécié la campagne lancée par la LFP à travers un t-shirt floqué du message «#Netuezpaslefoot». « Il ne s’agit pas de nier les problèmes qui peuvent exister avec certains supporters , concluent les deux hommes. Mais la mafia au sein de la FIFA, les morts sur les chantiers au Qatar, la gigantesque affaire de fraude fiscale ou les matches décalés au nom des droits télés ne tuent-ils pas, eux aussi, le foot? »

Le Républicain lorrain

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