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On va voir Belvaux sur les cinq continents


A la TV, on ne ratera rien du spectacle proposé. Le Néerlandais Mathieu van der Poel pourra pavaner en gros plan s'il le veut. (photo AFP)

La course élites de ce dimanche sera diffusée dans plus de 80 pays à travers le monde. Une couverture médiatique à laquelle peu d’événements au Luxembourg peuvent prétendre.

Le cyclo-cross est un sport mineur dans de nombreux pays à travers le monde. Mais la retransmission de ces championnats du monde drainera tout de même un très large public.

Une couverture télévisuelle mondiale

«Ces mondiaux seront retransmis dans plus de 80 pays à travers le monde», explique Tobias Friedrich, coordinateur des services production et diffusion TV à l’UCI.

À côté des pays auxquels on peut penser immédiatement, tels la Belgique, l’Allemagne, la France, les Pays-Bas ou la République tchèque, on retrouve quelques nations beaucoup plus exotiques. C’est ainsi que des images des courses disputées à Belvaux seront diffusées ce week-end du côté des États-Unis, de la Nouvelle-Zélande, de l’Afrique du Sud ou même de Singapour. Sans compter qu’Eurosport permettra d’atteindre un public encore bien plus large. C’est bien simple : grâce à ces championnats du monde, le Luxembourg touchera les cinq continents. «Dans certains pays, on trouve beaucoup de chaînes sportives qui abreuvent leurs spectateurs de compétitions 24 h/24. Du coup, elles ont besoin de nombreux programmes et achètent des droits d’un grand nombre d’événements», explique-t-on encore du côté de l’UCI.

Logiquement, ces Mondiaux de cyclo-cross ne toucheront, cependant, pas autant de personnes que peuvent le faire ceux organisés sur routes. «De grandes nations du vélo comme la Russie, l’Australie ou le Japon n’ont pas acheté les droits. Mais, par contre, les courses seront diffusées sur YouTube et Facebook dans tous ces pays.»

Un budget de 200 000 euros

Pour filmer les différentes courses et retransmettre les images à travers le monde entier, il faut une société de production. «C’est une compagnie privée néerlandaise, baptisée Visi(e)on Air, qui a été choisie», explique-t-on à l’UCI.

Le budget mis en place ? «200 000 euros», glisse Paul van Koelen, de Visi(e)on Air. Une jolie somme pour deux jours de compétitions.

26 caméras et plus de 80 personnes

Pour ce montant-là, les producteurs ont évidemment mis les petits plats dans les grands : 26 caméras sont placées un peu partout sur le parcours, afin de ne rien rater du spectacle.

«Et du spectacle, il risque bien d’y en avoir sur un tel circuit», lance Paul van Koelen. «C’est très bon pour les spectateurs, mais plus compliqué pour nous car ce tracé est compliqué à couvrir et il ne faudra rien rater. Mais on a fait en sorte que certaines caméras puissent couvrir plusieurs angles de vue. Au total, elles pourront filmer à 35 différents en droits du parcours. Et deux « jeeps » suivront les coureurs sur certains passages du tracé.»

Pour faire fonctionner tout ce matériel, du monde a été réquisitionné. «En tout, nous serons plus de 80 personnes sur l’ensemble du site.»

Avec tout ce dispositif, Belvaux risque bien de crever l’écran ce week-end !

Julien Carette

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