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NKM veut «intégrer les réfugiés par le travail»


Nathalie Kosciusko-Morizet, vice-présidente des Républicains, le 5 septembre 2015 à La Baule (Loire-Atlantique). (Photo : AFP)

Nathalie Kosciusko-Morizet, vice-présidente des Républicains, souhaite «intégrer les réfugiés par le travail», «restreindre l’immigration économique» et «restreindre le regroupement familial», a-t-elle indiqué mardi dans un communiqué.

Ce sont deux des cinq propositions que fait l’ancienne ministre, qui juge que la décision du gouvernement d’accueillir 24.000 réfugiés sur deux ans n’est «pas à la hauteur» d’un pays qui se veut celui des droits de l’Homme.

«Aujourd’hui, un demandeur d’asile en attente de décision est interdit de travailler. En compensation, l’État lui verse une allocation temporaire d’attente (200 millions d’euros dans le budget de 2013). La crise actuelle doit nous amener à reconsidérer cette politique», affirme NKM dans son communiqué.

Selon elle, «on doit pouvoir accorder un permis de travail provisoire dans les métiers en tension pour ceux qui sont en attente de décision, quitte à ce qu’il soit établi que cette période ne serait pas prise en compte pour le calcul d’autres droits, par exemple un éventuel regroupement familial ultérieur».

La cheffe de l’opposition à Paris affirme également qu’il faut «privilégier en France l’asile aux autres formes d’immigration» et donc «restreindre l’immigration économique» pendant cette crise migratoire. «Il faut aussi restreindre le regroupement familial, qui représente aujourd’hui la moitié de l’immigration en France, soit près de 100.000 personnes» par an.

Mme Kosciusko-Morizet propose également de «restaurer le droit d’asile dans son essence» («il faut que la demande d’asile soit exclusive de toute autre procédure») et de «doter l’Europe d’une liste commune de pays +sûrs+», dont les ressortissants n’ont, «en théorie, pas de motif sérieux à demander l’asile».

«Être originaire de ces pays devra conduire plus systématiquement à un refus de la demande et ce dans un délai raccourci», précise-t-elle.

Enfin, l’UE doit «se doter de centres d’accueil à ses portes sur le modèle d’Ellis Island (ndlr: île située aux portes de New York et entrée principale, jusqu’au milieu du XXe siècle, des immigrés qui arrivaient aux États-Unis). Il s’agira de centres européens, extra-nationaux en quelque sorte. L’asile y sera accordé au nom de l’Union Européenne, avant que les réfugiés ne soient répartis», souhaite-t-elle.

AFP/M.R.

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