Tout savoir sur les Mondiaux de cyclo-cross à Belvaux

Le parc Um Belval accueille les championnats mondiaux de cyclo-cross le 28 et 29 janvier. Vous êtes néophytes, vous n’y comprenez rien? Gilles Bosseler, passionné de la discipline, décrypte les enjeux.

Le cyclo-cross, c’est quoi ?

L’Union Cycliste Internationale (UCI) divise le vélo tout-terrain en quatre disciplines : le mountain bike (vélo de montagne, qui se rapproche le plus du VTT), le BMX (course nerveuse sur petit vélo, qui s’apparente à du moto-cross), le trial (passage d’obstacles) et enfin, le cyclo-cross. Comment le définir? «C’est tout simplement un vieux cousin du cyclisme sur route », décrypte Gilles Bosseler. « Du vélo de route pratiqué hors-piste et dans des conditions extrêmes!»

En fait, dès le début du XXe siècle, les cyclistes continuaient à s’entraîner l’hiver en attendant la reprise, peu importe le temps. Ce n’est pas comme aujourd’hui, où les pros vont pédaler en Californie en attendant le Tour de France…

Les champions modifiaient donc leur vélo, avec des roues crantées par exemple. Et s’aventuraient contre vents et marées sur les chemins de campagne, pour se faire les mollets. «Tous les grands, Charly Gaul (1932-2005) ou encore Bim Diederich (1922-2012), sont passés par le cyclo-cross !» De fil en aiguille, le cyclo-cross est devenu une discipline à part entière. «Officieusement dès 1924, avec le premier « critérium international de cyclo-cross ». Officiellement depuis 1950, avec le premier championnat du monde organisé en France, à Paris.»

«Bieles», «UCI», «championnat»…

Personne n’aura échappé aux publicités placardées partout dans le pays pour l’événement. Elles sont jolies. Mais pour celui qui n’y connaît rien, ça ne parle pas beaucoup…

• L’UCI : nous l’avons vu, c’est la fédération internationale qui chapeaute le cyclo-cross.
• Bieles : on ne fera pas injure aux Luxembourgeois de traduire. Pour le frontalier, ça peut-être utile en revanche : il s’agit de Belvaux, localité rattachée à Sanem. C’est là que les grandes nations de cyclo-cross (Suisse, Belgique, États-Unis, Pays-Bas, Australie, France, etc.) s’affronteront sur un circuit de 3,2 km en boucle. Plus concrètement, et pour faire simple, la course aura lieu dans le parc Um Belval, proche de l’université.
• Championnat du monde : à ne pas confondre avec la Coupe du monde de cyclo-cross, qui se joue en plusieurs manches chaque année. Le championnat du monde est plus renommé. Les coureurs ont une course pour se distinguer… ou rien! À savoir : à l’issue des différentes courses (homme, femme, junior), un podium sera établi individuellement et par nation.

Pourquoi il faut y aller ?

Car le cyclo-cross est une discipline très visuelle. Les spectateurs, placés dans des zones protégées sur le site (sous des ponts), vont voir les coureurs (plus de 50 par courses!) se bagarrer sur un parcours qui mêle pas moins de cinq surfaces : asphalte, prairie, chemin non pavé, gravier, sous-bois. Et peu importe les conditions météo, on n’annule rien! «Sur les photos, vous voyez souvent les coureurs porter leur vélo, explique Gilles Bosseler. C’est parfaitement autorisé, et c’est même souvent nécessaire.»

Dans le cyclo-cross, les coureurs vont jusqu’au bout de l’effort, quitte à ressortir couverts de gadoue. En cas de casse, ils doivent d’ailleurs porter leur vélo jusqu’à une surface dite «poste matériel». On ne se fait pas dépanner n’importe où! «Le départ compte énormément en cyclo-cross», souligne Gilles Bosseler. N’arrivez donc pas en retard.

Bon à savoir

La course femme élite, où la Luxembourgeoise Christine Majerus peut faire des étincelles, se tiendra le samedi 28 janvier à 15 h. La course hommes élite, où le prodige belge Wout Van Aert défendra son titre, se tiendra le dimanche 29 janvier à 15 h. Les championnats juniors et moins de 23 ans se tiendront lors des deux matinées.

Hubert Gamelon

Tarifs : Samedi 28 janvier : 33 euros, dimanche 29 janvier : 43 euros. Week-end complet : 50 euros. Gratuit pour les moins de douze ans.

Achat en ligne : www.bieles2017.lu