Le Quotidien Indépendant Luxembourgeois
Matthias Jänisch a perdu gros en sélection avec les deux matches de la Bosnie et de l’Albanie qu’il a regardés à la télé. Il va chercher à se rattraper avec son FCD03, dans un choc crucial pour l’Europe contre la Jeunesse (dimanche, 19 heures).
Le Quotidien : C’est dur de vivre deux semaines en club au lieu d’être à Lipperscheid avec la sélection?
Matthias Jänisch : Oui, évidemment. Mais je n’étais qu’à 70 % de mes capacités, alors c’était peut-être mieux de ne pas y être pour pouvoir me concentrer sur moi, travailler plus individuellement.
Commencez-vous à être inquiet? À vous dire que vous n’y retournerez peut-être pas de sitôt, en sélection?
Si je suis inquiet? Oui. Je suis souvent blessé et ça revient, alors je me pose plein de questions. Là, je ne sens plus rien, mais le problème est mental.
Jans installé et confirmé à gauche avec les Roud Léiwen, c’est embêtant pour votre éventuel retour?
Non. Bon, d’accord, il est pro et il fait ses matches. Mais Laurent… il a un pied droit. Peut-être qu’un jour, le coach aura envie de le remettre sur l’autre côté.
Ça vous agace de voir éclore un débat sur le côté gauche dont vous semblez un peu exclu?
Non. Le foot c’est comme ça. Un jour tout le monde vous dit que vous êtes le meilleur et le lendemain, c’est fini, tu es oublié. Dans tous les sports, on se retrouve vite dans les livres d’histoire. Mais moi, je ne vis pas dans le passé. J’ai 41 sélections et j’espère bien en avoir encore beaucoup d’autres.
Au moins avez-vous eu le temps de vous concentrer sur ce match crucial qui vous oppose à la Jeunesse, dimanche…
Avoir le groupe au complet puisqu’on n’avait pas de sélectionné, c’est peut-être un point positif…
Si vous battez la Jeunesse, vous verrouillez définitivement le podium?
Non! Ce ne sera pas encore réglé parce qu’on a bien vu, cette saison, qu’on n’avait pas la stabilité nécessaire. On est quand même capables de perdre à Rumelange ou à Wiltz. Alors non, rien ne sera réglé.
À quoi vous attendez-vous de la part de la Jeunesse?
(Il rit ) Je sais que Carlo Weis aime le jeu physique et qu’il sait, tactiquement, comment marche le football. Vu qu’ils ont joué le contre face au Fola et au F91, je ne les vois pas subitement commencer à faire le jeu contre nous…
Julien Mollereau
