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Macron commémore son premier 11 novembre en tant que président


Emmanuel Macron a entamé cette commémoration du 99e anniversaire de l'Armistice par une visite du musée Georges-Clemenceau à Paris. (Photo : AFP)

Emmanuel Macron a commémoré samedi matin sa première cérémonie du 11 novembre, 99 ans après l’Armistice qui a mis fin aux combats de 14-18, en visitant notamment le musée Georges-Clemenceau à Paris.

Le chef de l’Etat a entamé cette commémoration du 99e anniversaire de l’Armistice par une visite du musée Georges-Clemenceau, dans un appartement situé rue Benjamin-Franklin (XVIe arrondissement) où a vécu le « Père la victoire ». Il a en particulier visité, avec Jean-Noël Jeanneney, président de la fondation du musée Georges-Clemenceau, le cabinet de travail et la bibliothèque de celui qui était devenu pour la seconde fois président du Conseil il y a 100 ans, en 1917.

Emmanuel Macron a ensuite déposé une gerbe au pied de la statue de Georges Clemenceau, située en bas des Champs-Elysées. Il a ensuite remonté l’avenue, escorté sous une pluie fine par la Garde Républicaine, avant, place de l’Etoile, de passer en revue les troupes et déposer une gerbe devant la tombe du Soldat inconnu.

Les anciens présidents Nicolas Sarkozy et François Hollande, le Premier ministre, Edouard Philippe, la maire PS de Paris, Anne Hidalgo, les présidents de l’Assemblée nationale, François de Rugy, et du Sénat, Gérard Larcher, le maire de Bordeaux, Alain Juppé, ainsi que la ministre des Armées, Florence Parly, assistaient notamment à cette cérémonie, de même que le nouveau chef d’état-major des armées, le général François Lecointre. Le chef de l’Etat a déjeuné dans la foulée à l’Elysée avec des pupilles de la Nation.

Le Premier ministre a participé pour sa part à une commémoration dans l’après-midi à Rethondes (Oise) où a été signée l’Armistice il y a 99 ans. Il y a appelé à se souvenir du 11 novembre lors des commémorations, mais « aussi au quotidien », invitant notamment à associer celles et ceux qui « risquent leur vie pour préserver la nôtre » sur les théâtres d’opération, en Syrie ou en Irak et « pour ce qui concerne la France, au sol du Sahel ».

Il a aussi fait un plaidoyer pro-européen en affirmant qu' »aimer la paix, c’est croire à l’Europe ». « Ses peuples, ses cultures, sa diversité bien sûr (…) Mais c’est aussi aimer et croire à l’Europe politique, celle des libertés, celle de la citoyenneté commune. C’est l’aimer même avec ses imperfections (…) ses insuffisances. Même avec sa complexité et avec ses lenteurs ».

« N’imaginons pas que parce que notre Europe est dans l’ensemble un territoire de prospérité, de grande prospérité, qu’elle est caractérisée par une très longue période de paix, n’imaginons jamais que cette paix est indéfiniment acquise », a-t-il aussi affirmé.

À un an des commémorations du centenaire

L’Elysée réfléchit déjà aux commémorations du 11 novembre 2018, qui sera l’occasion d’une grande cérémonie où seront invités les 80 pays belligérants, allant de l’Australie, au Canada et aux pays africains, avec pour fil rouge la figure de Georges Clemenceau. Pour ces commémorations, Emmanuel Macron se rendra aussi dans les départements les plus touchés par la guerre, qui sont aussi, souligne l’Elysée, ceux qui ces dernières années ont été les plus touchés par la crise économique.

Vendredi, le président de la République s’était rendu en Alsace pour inaugurer, avec le président allemand Frank-Walter Steinmeier, l’Historial franco-allemand du Hartmannswillerkopf, musée situé sur la « montagne mangeuse d’hommes », l’un des plus sanglants champs de bataille de la Première Guerre mondiale. La refondation d’une Europe unie est la meilleure réponse à l' »absurdité » de la guerre, ont affirmé notamment les présidents français et allemand.

Le Quotidien/AFP

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