Le catalogue d’exposition sur l’inauguration du 2, rue Emmanuel-Servais (2011, ISBN 978-2-919903-26-9), qui héberge actuellement le Centre national de littérature à Mersch, renseigne sur quelques éléments biographiques d’Émile Servais et de sa fille Marguerite (dite Meisy) Mongenast-Servais (épouse de Paul Mongenast).
Émile Servais est né en 1847. Il est décédé à Luxembourg en 1928. Il est le fils cadet d’Emmanuel Servais, ancien ministre d’État, et d’Elisa Boch. À la fin de sa vie, l’ingénieur Émile Servais a dirigé l’usine sidérurgique de Weilerbach, en territoire allemand, du côté d’Echternach, ainsi que les établissements sidérurgiques de Hollerich et de Colmar-Berg. Son épouse, Louise Majerus, était la fille du maître des forges François Majerus.
Émile Servais fut le président du comité directeur de la Ligue française et de l’Action Républicaine. De 1894 à 1900, il fut membre du Conseil communal de la Ville de Luxembourg et siégea à partir de juin 1893 à la Chambre des députés, où il défendit les positions radicales-libérales, en particulier le droit de vote universel, la progressivité de l’impôt, ainsi qu’une politique budgétaire sociale de l’État.
Le fait que Servais ait accepté la nomination de président de la République le 9 janvier 1919 est vraisemblablement dû aux convictions et au fort engagement socialiste de sa fille Meisy (qui tiendra d’ailleurs le discours funéraire aux obsèques d’Alice Welter, figure emblématique de la République des Conseils à Munich).
Jean Rhein