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L’urgence de protéger les salariés lanceurs d’alerte


Les salariés lanceurs d'alerte doivent pouvoir "bénéficier d'une protection pleine et entière", insistent les syndicats de banques. (illustration AP)

Deux syndicats français des banques ont appelé jeudi à l’intensification de la lutte contre l’évasion fiscale, tout en demandant au président de la République de « rapidement mettre en place » un dispositif permettant une « protection pleine et entière » des salariés lanceurs d’alerte.

« Il est urgent de redorer l’image des banques, salie par les agissements de quelques dirigeants avides d’argent facile », « il faut aller plus loin en termes de contrôle et de transparence des établissements bancaires et de leurs filiales », écrit à François Hollande la fédération FO-Banques.

Dans ce courrier daté du 6 avril, elle demande surtout au président français, qui se contente de « remercier » les lanceurs d’alerte, d’aider à ce que « les salariés des banques retrouvent leur réel métier de banquier, celui qui finance l’économie réelle (…) et non celui du banquier fraudeur et source de prise de risques mettant en danger l’ensemble de l’entreprise et de l’économie ».

Un personnel « chaque jour soumis à l’exemplarité »

« Les salariés des banques ne veulent pas être les lampistes des affaires de fraude qui pourraient se faire jour. Ils souhaitent être protégés et accompagnés dans leur volonté de moralisation d’une profession qui ne doit pas être synonyme d’évasion fiscale », insiste FO-banques. A cet effet, elle demande que soit « rapidement mis en place un dispositif permettant aux salariés des banques d’être lanceurs d’alerte et de bénéficier d’une protection pleine et entière ».

De son côté, la CGT-Société Générale souhaite que le personnel du groupe épinglé dans l’affaire des « Panama papers » ne « subisse pas les conséquences de cette nouvelle tourmente ». Espérant un « grand soir » pour éradiquer les paradis fiscaux, mais « sans trop y croire », le syndicat se montre prudent sur d’éventuelles fautes de la Société Générale en soulignant l’absence de « preuve pour l’instant ». « S’il existe des affaires où la Société Générale est mouillée, nous sommes en devoir de demander des comptes au nom des salariés qui sont chaque jour soumis à l’exemplarité exigée par la direction générale », relève la CGT du groupe dans un communiqué.

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