Le Quotidien Indépendant Luxembourgeois
La star argentine du FC Barcelone, Lionel Messi, et son père Jorge, vont être jugés en Espagne pour répondre de présumés délits de fraude fiscale, a annoncé jeudi le tribunal supérieur de justice de Catalogne.
« L’ouverture du procès est accordée, pour les trois délits à l’encontre du Trésor dont sont accusés M. Jorge Horacio Messi Perez (le père) et Lionel Andrés Messi Cuccittini », a écrit le juge chargé du dossier dans son ordonnance de renvoi, datée de mercredi. Le juge n’a pas suivi le procureur du tribunal de Barcelone qui recommandait de ne juger que le père de Messi, en estimant que le joueur n’avait pas eu connaissance de la fraude.
Messi et son père sont soupçonnés depuis 2013 d’avoir détourné 4,16 millions d’euros de taxes concernant les droits d’image du footballeur, par la création de sociétés fictives, au Belize et en Uruguay, considérés comme des paradis fiscaux.
Le parquet n’avait finalement requis le renvoi que du père de Messi, soulignant que l’attaquant lui avait toujours laissé gérer ses affaires et lui faisait « aveuglément » confiance. Mais le juge en charge du dossier n’a pas retenu ces arguments, estimant que des « indices de la commission d’un délit » existaient bien pour les deux. Cette « décision est ferme et sans appel », a rappelé le magistrat dans son ordonnance.
L’avocat de l’Etat, représentant le Trésor public, a demandé que le père et le fils soient condamnés pour trois délits de fraude fiscale, à 7 mois et demi de prison chacun et à une amende d’un montant comparable à celui de la fraude. Toutefois il est rare que les peines de prison inférieures à deux ans soient mises à exécution en Espagne.
Le procès, dont la date n’a pas encore été fixée, se tiendra à Vilanova I la Geltru, le tribunal dont dépend le joueur argentin, à une cinquantaine de kilomètres au sud de Barcelone.
Messi, quatre fois Ballon d’or, est selon la revue Forbes l’un des quatre sportifs les plus riches du monde, avec 64,7 millions de dollars de revenus annuels selon cette revue (47,28 millions d’euros).
AFP / S.A.
