Ligue 1 – Cette fois c’est grave pour l’OM

L’Olympique de Marseille a bien mal préparé le Clasico contre le PSG, en perdant à domicile contre Angers (2-1).

Plus de verre à moitié vide ou à moitié plein. Si les deux derniers résultats de l’OM, des nuls contre Lyon et à Toulouse (1-1), pouvaient se lire de plusieurs manières, le bide contre Angers est total.

Cette fois, pas de sursaut d’orgueil marseillais pour sauver quelques approximations. Seul un penalty de Batshuayi (79e) a réduit le score, sans pouvoir l’inverser.

La crise de l’OM touche bien son jeu, pas seulement son environnement, dans un stade aux virages vides après les incidents d’OM-OL. En première période, l’équipe de Michel ne s’est pas procuré un seul tir cadré, malgré une domination stérile (deux tiers de possession!).

Puis elle s’est laissée surprendre sur un contre. Le gardien, Ludovic Butelle, a rapidement relancé à la main dans le dos de Manquillo, monté pour centrer, laissant son couloir vide. Cabella, qui venait de permuter à droite avec Sarr, assurait la couverture, mais il n’est pas un défenseur, cela s’est vu quand il a mordu dans le crochet téléphoné de Bouka Moutou, coûtant un penalty à son équipe.

Le symbole Rolando

Cette fois, pas de polémique, il y a bien faute. Les nuages s’accumulent sur le malheureux Cabella. Michel lui avait publiquement demandé d’en faire plus, il en a fait trop. Il était pourtant un des rares à secouer son équipe offensivement.

L’OM s’est ébroué à la pause, se créant trois occasions dans les quatre premières minutes. Sur la meilleure d’entre elles, Butelle a détourné du bout du pied un ballon de Sarr qui filait vers le but (49e).

Mais le SCO, toujours aussi joueur, a doublé la mise sur un coup franc consécutif à une faute contestée de Nkoulou sur Doré. Le défenseur angevin Romain Thomas a lâché Rolando, titularisé pour la première fois, et devancé Ocampos, mais le Portugais l’avait laissé un peu seul. Rolando bénéficiait du turnover opéré par Michel, mais il est fautif sur le second but et pas très à l’aise dans la relance.

Dans le sillage de Rolando, les remplaçants n’ont pas marqué beaucoup de points. Zambo Anguissa s’est montré brouillon avant de céder sa place à la mi-temps à Lucas Silva, un des hommes de base de Michel. En attaque, il avait titularisé dans le couloir droit le jeune Sarr, à qui il avait demandé de «croire plus en lui-même». Mais celui-ci n’a pas brillé non plus.

Le PSG ne doit pas trop s’inquiéter, à moins d’un réveil de la bête.

AFP