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L’entretien du mercredi – Karaté : Jenny Warling vue par Tessy…


Tessy Scholtes, ancienne très grande championne, a vu Jenny Warling débuter. Si elle refuse la comparaison avec la nouvelle petite merveille de l’art de la main vide, elle la voit aller loin.

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Tessy Scholtes est bien placée pour évoquer Jenny Warling, la nouvelle référence du karaté luxembourgeois. (Photo Julien Garroy)

On ne présente plus Tessy Scholtes. Championne d’Europe juniors, vice-championne du monde, elle a écrit l’histoire du karaté au Luxembourg. Désormais retirée des tatamis mais toujours membre de la commission des athlètes de la fédération internationale, la jeune maman et ancienne députée a pris quelques minutes pour évoquer celle qu’on présente comme la nouvelle référence dans l’art de la main vide grand-ducal : Jenny Warling. Le tout, avant les championnats d’Europe, en Turquie, à partir de demain.

> Vous souvenez-vous de votre première rencontre avec Jenny Warling ?

Tessy Scholtes : Je pense que la première fois, elle ne faisait pas encore de karaté. Elle devait avoir une dizaine d’années, elle portait des lunettes et elle était venue voir le cortège à Walferdange à l’occasion de la fête nationale. Son père faisait du karaté et connaissait très bien Misch (NDLR : Feidt, entraîneur et mentor de Tessy Scholtes), c’est comme cela que j’ai fait sa connaissance.

> Mais la vraie rencontre a donc eu lieu plus tard ?

Elle a débuté à Lintgen et elle avait demandé à entrer au Sportlycée. Justement, j’étais à l’origine de la présence du karaté en classe au Sportlycée et je m’occupais de préparer les athlètes. Quand elle est arrivée, on ne pouvait pas vraiment se douter qu’elle allait devenir une future championne d’Europe.

À cette époque, elle n’était pas spécialement souple, pas très douée pour les étirements. En revanche, elle était très endurante. Très forte en course à pied. Alors je me suis dit : on ne sait jamais. Il ne faut pas se fier à ce qu’on voit. Je l’ai donc fait entrer au Sportlycée, elle devait être en cinquième et avoir 14 ou 15 ans.

> Quand avez-vous senti un déclic chez Jenny Warling ?

Je dirais quand elle a décroché sa première médaille, lors des championnats d’Europe cadets à Paris, en 2009. Séverine Da Fonte avait pris la deuxième place, mais la troisième place de Jenny, c’était la grosse surprise. Personne ne s’attendait à la voir sur le podium. Et depuis, si on regarde bien, elle a fait une médaille à pratiquement chaque grand championnat auquel elle a participé.

> Elle vous impressionne, maintenant ?

Ce que je peux vous dire, c’est qu’il y a environ deux ans, j’avais décidé de reprendre un peu le karaté, au club de Walferdange. J’ai eu l’occasion de m’entraîner plusieurs fois avec elle. Et c’est vrai que c’est impressionnant. Elle a une vitesse de frappe et de déplacement incroyable.

> Alors qu’elle n’était pas spécialement douée au départ ?

Oui. Mais elle a fait beaucoup de compétitions, des tournois un peu partout et cela, c’est très important pour l’expérience. Et puis, Jenny est une énorme travailleuse. Jamais, je ne l’ai entendue râler ou se plaindre. Elle a toujours été de bonne humeur. Et ce qui lui arrive, elle l’a bien mérité. Alors qu’elle n’était pas la plus douée, elle y est arrivée par son travail.

Entretien réalisé par Romain Haas, à lire en intégralité dans l’édition papier du Quotidien de ce mercredi.

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