Le Luxembourg devrait atteindre une belle croissance cette année

Avec une progression du produit intérieur brut marquée par les bons résultats des services non financiers et la perspective d’approcher de très près les 4 %, les indicateurs luxembourgeois sont dans le vert.

Mais le Statec veut rester prudent, car le beau temps économique pourrait rapidement tourner à l’orage, en raison du contexte mondial qui pourrait affecter la demande extérieure adressée au Luxembourg.

Le Grand-Duché a vu son PIB progresser de 2 % sur un trimestre (+5,1 % sur un an), soit la meilleure performance enregistrée depuis le deuxième trimestre 2016. Dans son «Conjoncture Flash», le Statec souligne même que cette croissance a porté sur «la quasi-totalité des branches de l’économie». D’une manière générale, les services non financiers continuent de s’afficher comme le principal moteur de croissance du pays. Plus précisément, ce sont les services d’information et de communication ainsi que le commerce qui ont le plus contribué à ce résultat alors que le secteur financier connaît une certaine stagnation. Le secteur de la construction a réalisé une belle performance (+1,3 %), notamment grâce à la promotion immobilière.

Autre indicateur économique dans le vert, la consommation des ménages progresse de plus de 3 % par an pour le quatrième trimestre consécutif, notamment grâce au dynamisme du marché de l’emploi et aux effets de la réforme fiscale.

Taxes sur l’acier : pas d’impact

D’un autre côté, la consommation publique a aussi nettement augmenté au premier trimestre (+1,4 % sur un trimestre), avec, entre autres, davantage de dépenses consacrées à des services de santé et d’action sociale. La demande extérieure, c’est-à-dire les exportations moins les importations, a en revanche contribué négativement à l’évolution du PIB, en partie à cause de l’acquisition d’un satellite qui a alourdi les importations de biens.

Du côté de la production industrielle du Luxembourg, celle-ci affiche une progression de 0,5 % sur un trimestre et +6,2 % sur un an. Le Statec souligne dans son «Conjoncture Flash» que «le rebond observé depuis le début de 2017 provient principalement des domaines de la sidérurgie, de l’industrie textile et des machines et équipement. À noter que dans la zone euro, la production a reculé après six trimestres consécutifs d’expansion, résultant d’un mauvais résultat en France.

Concernant l’impact du relèvement des taxes sur les exportations d’acier et d’aluminium vers les États-Unis, le Statec estime qu’il devrait être marginal à l’échelle européenne. Ces deux produits représentent en effet à peine 2 % des exportations de biens de l’UE vers les États-Unis, loin derrière les automobiles, les réacteurs nucléaires ou les produits pharmaceutiques. Cependant, aussi dans ces domaines, des mesures protectionnistes ont été évoquées.

Jeremy Zabatta