La Confédération syndicale des familles (CSF) estime à près de 3,4% la hausse du budget moyen consacré par les familles à la rentrée scolaire cette année, malgré une inflation quasi nulle, et souligne notamment l’envolée du poste des tenues sportives.
La rentrée d’un enfant en CP coûte quelque 151 euros (+0,76% par rapport à l’année précédente) tandis que celle d’un collégien en 6e est évaluée à 338 euros (+3,82%), selon cette enquête publiée mardi. La facture grimpe à 406 euros pour un lycéen entrant en seconde générale (+4,40%), 415 euros pour une 2nde pro sanitaire et social (+4,11%) et près de 687 euros pour un enfant en seconde de bac pro industriel (+2,04%).
Ces montants peuvent sensiblement gréver le budget des familles les plus modestes, souligne l’organisation, qui regroupe plusieurs associations familiales et vise à défendre les intérêts des familles et des consommateurs.
Ainsi, une famille de trois enfants (un en BTS, un en 1ère STI –voie technologique– un en seconde professionnelle industrielle) consacrera en septembre quelque 3.014 euros à la rentrée scolaire, un montant qui dépasse les revenus, allocations diverses comprises, de nombre de familles modestes. Les bourses sont versées en octobre ou novembre.
La CSF souligne, pour les écoliers, collégiens et lycéens, la hausse de 16% du poste lié aux équipements sportifs, qu’elle explique par la demande de plus en plus fréquente des établissements d’un double équipement: par exemple une paire de baskets pour le gymnase et une pour l’extérieur. Elle avance également que les parents se méfient des produits «premiers prix», qui ne tiennent pas forcément toute l’année scolaire.
Pour estimer ces budgets, la Confédération a demandé à 194 familles sur tout le territoire, dont beaucoup sont d’origine modeste, d’effectuer un relevé de leurs dépenses scolaires au long de l’année et de relever, pendant l’été, les prix des articles achetés à l’aide des listes de fournitures transmises par les établissements.
Les budgets établis comprennent donc les fournitures scolaires mais aussi les tenues sportives et les frais annexes (assurance, photos de classe, coopérative etc.).
Les manuels scolaires, qui sont à la charge des familles à partir du lycée, ne sont pas pris en compte, en raison des disparités entre les régions: certaines financent le prêt des livres aux enfants, d’autres distribuent des chèques-livres, dont les montants et les critères d’attribution varient.
En l’absence de tels systèmes, la facture s’alourdit pour les familles et la CSF préconise la mise en place d’une bourse aux livres scolaires au sein des établissements.
AFP/MR