L’équipe d’Allemagne n’a pas voulu retourner dans son hôtel parisien. Les joueurs ont vécu un «cauchemar».
On voulait éviter tout risque, et on a décidé de ne pas traverser Paris (…) et de rester dans les vestiaires», a expliqué le manager de l’équipe et ancien international Oliver Bierhoff, au retour de la sélection à l’aéroport de Francfort samedi matin.
La sélection allemande n’a pris pleinement conscience des attentats qu’à son retour «aux vestiaires», a expliqué Oliver Bierhoff, une fois que le match s’est achevé. Les joueurs étaient «choqués» et «très anxieux» selon l’ancien joueur. «Les informations sur la situation n’étaient pas très claires», a-t-il raconté. L’équipe a passé la nuit dans le vestiaire, avant d’être transférée samedi matin vers l’aéroport de Roissy-Charles-de-Gaulle dans plusieurs mini-bus dépourvus de tout signe distinctif.
L’équipe nationale a fait part de sa consternation dans un communiqué publié sur le site de la fédération. «Nous étions venus à Paris pour faire ce qui nous rassemble tous. Jouer au football ensemble, l’un contre l’autre, en amis. Et pour vivre une belle soirée avec nos fans», ont écrit les internationaux allemands. «Nous attendions beaucoup ce match au Stade de France, qui s’est terminé pour nous en cauchemar», ont-ils ajouté.
«Les images (des attentats) nous marqueront pendant longtemps. Nous y avons beaucoup songé pendant la nuit dans le stade. Nous nous sommes demandés (…) : « Comment une telle inhumanité est-elle possible ? »» «Nous avons trouvé de nombreuses réponses, mais aucune qui puisse expliquer des attaques aussi lâches», ont-ils conclu.
Le match contre les Pays-Bas, que l’Allemagne a envisagé un temps d’annuler, aura cependant bien lieu, en présence d’Angela Merkel. «Le message est clair : nous ne nous laisserons pas intimider par le terrorisme», a déclaré le président intérimaire de la DFB, Reinhard Rauball.
Le Quotidien