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La Jeunesse Esch met la Gaume


Grégory Molnar, «c'est une vraie force de la nature», assure son ancien coach. (Photo archives Editpress)

La Jeunesse Esch a recruté solide et carré. Et elle trouvera peut-être son point d’équilibre avec ses deux proies gaumaises.

La star du mercato eschois, c’est l’ancien buteur Messin Momar N’Diaye. Le début de la saison doit se charger de confirmer que la Vieille Dame a pris du lourd, c’est-à-dire pas forcément un garçon capable de marquer plus de 20 buts par saison comme l’a fait Sanel Ibrahimovic pendant trois saisons, mais de faire franchir un cap qualitatif à toute l’équipe. L’objectif, c’est de refaire de la Jeunesse une équipe capable de rivaliser pour le top 3, ce qui n’est pas une mince affaire.

Pourtant, la Jeunesse de Carlo Weis, qui n’a pas changé de philosophie avec son passage à la Frontière puisqu’il milite pour une équipe bien campée sur ses bases, va devoir trouver son point d’équilibre. Et il n’est pas forcément à chercher dans ce rôle d’avant-centre qui aimantait tous les regards depuis 2012, justement parce qu’il était tenu par «Ibra», le sauveur régulier de tout un club au détriment de tout projet de jeu plus développé.

Et l’équilibre, Weis pourrait bien le trouver chez deux de ses toutes premières recrues du printemps, les Virtonnais Grégory Molnar et Arsène Menessou. Pour s’en convaincre, il suffit d’aller frapper à la porte de leur dernier entraîneur en Gaume, Franck Defays, qui ne tarit pas d’éloges sur eux et dresse le portrait de joueurs qui bossent pour l’équipe. Ça tombe plutôt bien : c’est le projet de jeu…

Grégory Molnar – «C’est une vraie force de la nature»

Franck Defays : «À Virton, c’était un joueur très intéressant. Une vraie force de la nature au niveau physique. Pour lui, cela devenait compliqué de travailler au Luxembourg et de venir s’entraîner tous les soirs avec nous. À la Jeunesse, il va gagner presque trente minutes de temps de trajet. Mais même quand il avait du mal à s’entraîner, naturellement, il était au niveau. C’était vraiment très étonnant.

Ses caractéristiques, c’est qu’il est très costaud sur ses appuis et jouit d’une très bonne mentalité. S’il est en confiance, il peut planter, mais c’est surtout un attaquant qui se dépense beaucoup sur un terrain. En D3, il avait pleinement participé à l’éclosion de Renaud Émond (NDLR : un joueur qui évolue aujourd’hui à Beveren avec Laurent Jans, et est très courtisé par le reste de la D1 belge). Il tournait autour de lui pour que Renaud ait moins de courses à faire et conserve toute sa fraîcheur devant le but. Donc lui, forcément, en manque un peu parfois dans les 18 derniers mètres. Mais c’est ça : un gars qui travaille pour l’équipe et l’attaquant à côté de lui. Il a un volume de jeu très important et les autres attaquants doivent en profiter ! C’est une très, très bonne recrue pour la Jeunesse.»

Arsène Menessou – «Il passe rarement au travers»

«C’est un garçon que je surnomme le guerrier. Il a une mentalité de vainqueur, est très fort dans l’impact physique mais aussi dans les pieds. Surtout, il passe rarement au travers d’un match. Il est très régulier. Et puis quel impact ! Chez nous, il a évolué la première saison au poste de défenseur central gauche. Il a pris sa place dans l’équipe mais j’avais identifié qu’il pourrait nous amener quelque chose plus haut. Et la deuxième saison, cela a bien fonctionné mais je le préfère associé à quelqu’un qui joue un cran plus haut. Il était en fin de contrat avec nous et on ne pouvait pas s’aligner sur le gros contrat qu’il avait à La Louvière. Son idée, c’était de se relancer chez nous et j’imagine qu’il a obtenu ce qu’il voulait à Esch.»

Julien Mollereau

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