« Guerre » des Le Pen : le réquisitoire du père contre sa fille

Jean-Marie Le Pen a publié ce vendredi sur son site internet la déclaration qu’il a prononcée devant les instances du Front National lundi, et dans laquelle il soutient que le parti dirigé par sa fille est «loin» d’être «aux portes» du pouvoir.

«On craint (au FN) d’avoir mauvaise réputation républicaine. Sommes-nous devenus le premier parti antifasciste et antiraciste de France ? Laissons ces tristes hochets à nos ennemis et soyons fiers d’être le parti des patriotes français et des parias du drapeau tricolore», défend Jean-Marie Le Pen dans cette déclaration aux allures de réquisitoire.

«Ce sont les événements qui nous rallient l’opinion de nos concitoyens. L’aggravation inéluctable de la situation (…) peut nous conduire au pouvoir et à ses terribles responsabilités, mais nous n’en sommes pas aux portes, loin de là», poursuit-il.

Jean-Marie Le Pen s’indigne aussi longuement d’avoir été convoqué par «la présidente du mouvement», sa fille, devant le bureau exécutif du parti réuni en instance disciplinaire.

Il s’en prend également longuement à celui qui a été le plus virulent contre lui dans cette crise interne, Florian Philippot. «Avant même que je puisse répondre, le vice-président Philippot a déclaré que la « rupture était totale et définitive » (…). Un certain nombre de salariés du Carré, comme M. Bollée, (son) chef de cabinet, se sont permis des attaques injurieuses contre moi sans être le moins du monde mis en cause», conteste Le Pen.

«Il est clair qu’il a été procédé à des recrutements massifs de collaborateurs dont l’une des caractéristiques communes, c’est de vouloir faire table rase du passé (remplacer les vieux cons par les jeunes trous du cul)», assène le fondateur du parti, âgé de 86 ans.

Le Quotidien/AFP

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