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Gilets jaunes : le gouvernement dénonce un mouvement « devenu le fait d’agitateurs »


Les "plus radicalisés", dont certains "sont habitués des plateaux télés", sont "dans un combat politique", a dénoncé le porte-parole du gouvernement, en faisant allusion notamment à Eric Drouet. (photo AFP)

Le gouvernement français a affiché vendredi à la fois sa fermeté et son ouverture à la veille d’une nouvelle mobilisation des gilets jaunes, en dénonçant « les agitateurs » qui « veulent renverser le gouvernement ».

Ce mouvement est désormais « devenu, pour ceux qui restent encore mobilisés, le fait d’agitateurs qui veulent l’insurrection et, au fond, renverser le gouvernement », a dénoncé vendredi le porte-parole du gouvernement Benjamin Griveaux, à l’issue du premier conseil des ministres de l’année.

Après une fin d’année marquée par un reflux de la mobilisation, les gilets jaunes appellent à une reprise du mouvement samedi. Sur les réseaux sociaux, plusieurs appels à des rassemblements sur les « places symboliques » des villes françaises fleurissent encore.

Les « plus radicalisés », dont certains « sont habitués des plateaux télés », sont « dans un combat politique », a dénoncé le porte-parole, en faisant allusion notamment à Eric Drouet, médiatique et controversé gilet jaune interpellé mercredi soir à Paris près des Champs-Élysées. Son arrestation a provoqué l’indignation de l’opposition, de droite comme de gauche. Selon lui, ceux encore mobilisés « ne veulent pas participer au grand débat national ».

Griveaux : « Être plus radicaux dans nos méthodes »

Pour répondre à la colère, le président Emmanuel Macron avait annoncé le 10 décembre une série de mesures sociales – comme l’augmentation de 100 euros par mois pour les salariés payés au salaire minimum – ainsi que l’organisation d’une grande concertation nationale avec l’ambition de rapprocher les Français des décideurs politiques. Mais depuis la présentation de ses vœux aux Français, Emmanuel Macron apparait déterminé à reprendre le cap de son quinquennat et à relancer ses reformes.

« Nous devons aller sans doute encore plus loin dans le changement, être encore plus radicaux dans nos méthodes, nos manière de faire, dans notre style », pour « aller au bout de l’envie de changement des Français, car c’est cette envie qui nous a portés au pouvoir », a déclaré devant la presse le porte-parole. Les réformes – comme celles de l’indemnisation chômage ou du système des retraites – s’annoncent toutefois difficiles politiquement et socialement à mettre en œuvre, alors que les cotes de popularité du président et de l’exécutif sont au plus bas.

LQ/AFP

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