Fusillade à Roye : le tireur « avait 2,28g d’alcool dans le sang »

L’auteur présumé de la fusillade qui a fait quatre morts et trois blessés, mardi à Roye dans la Somme, était sous l’empire d’un état alcoolique au moment des faits.

Les suspicions d’un état d’ébriété au moment du drame qui a fait quatre victimes, dont un bébé et un gendarme, ont été confirmées. L’homme âgé de 73 ans, vivant dans le camp de gens du voyage de Roye, « avait 2,28 g d’alcool dans le sang », a déclaré mercredi le procureur de la République d’Amiens, Bernard Farret, lors d’un court point de presse.

D’autre part, le tireur « a fait feu à 14 reprises » sur les trois premières victimes, avant de s’en prendre aux gendarmes. Le procureur a évalué le nombre total de coups de feu tirés par le septuagénaire à « environ 36 » fois.

« Placé en garde à vue, il a refusé de s’expliquer sur la fusillade et n’a pas d’antécédents judiciaires », a encore précisé Bernard Farret.

Motivé par la vengeance ?

On en sait par ailleurs davantage sur le déroulement des faits. Après avoir tiré sur le bloc sanitaire avec un fusil de chasse, dans l’aire où stationnaient des caravanes de gens du voyage, le septuagénaire « s’est dirigé vers son véhicule et sa caravane et y a mis le feu ». C’est en se dirigeant vers la sortie qu’il a vu les gendarmes. « Il a fait feu d’abord sur des véhicules de gendarmerie, puis sur les gendarmes eux-mêmes ». Trois des militaires ont riposté, « ce qui a permis de neutraliser l’individu » en lui infligeant des blessures par balles.

Interrogé sur les mobiles du tueur présumé, Bernard Farret a révélé qu' »il y a un an, il y a eu un différend avec des propos échangés entre la famille » visée mardi et le tireur. Cet incident « a donné lieu à une intervention de la gendarmerie, mais il n’y a pas eu de procédure ».

AFP/A.P