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France : elle met le feu au chien de son compagnon


C'est un acte sordide qui a choqué les habitants du village de Sagy, en Saône et Loire (Photo d'illustration : AFP).

Une éleveuse de chiens de 38 ans a été condamnée lundi par le tribunal correctionnel de Chalon-sur-Saône à deux ans d’emprisonnement, dont un ferme, pour avoir aspergé d’alcool à brûler et mis le feu au berger allemand de son compagnon, a-t-on appris de sources concordantes.

« Nous sommes très satisfaits, le tribunal a donné le maximum de la peine prévue par le code civil, à savoir deux ans de prison », a déclaré l’avocate du compagnon, Me Isabelle Terrin, qualifiant la décision de « victoire pour la cause animale ».

Tribunal d’une grande intransigeance

Le tribunal est allé au delà des demandes du parquet, qui avait requis dix-huit mois d’emprisonnement, dont la moitié avec sursis. Le chien, nommé Fudji, avait succombé à ses blessures après une dizaine de jours.

La prévenue, reconnue coupable de « cruauté et acte de barbarie envers un animal », est également condamnée à une obligation de soins pendant un an et à une interdiction de détenir et de s’occuper d’animaux pendant 5 ans. Elle devra verser 1.500 euros au propriétaire du chien et un euro de dommages et intérêts aux onze associations de défense et de protection des animaux qui s’étaient portées parties civiles.

La peine est assortie d’une mise à l’épreuve de deux ans. Les faits s’étaient déroulés le 10 août à Sagy (Saône-et-Loire). L’animal avait été retrouvé brûlé dans un champ voisin du domicile du couple. Lors du procès, la prévenue, très émue, avait regretté son geste qu’elle a elle-même qualifié d' »impardonnable ».

Phobie de « ce chien »

Elle avait expliqué avoir développé une phobie envers ce chien qui se montrait « toujours agressif avec elle. Je voulais qu’il parte ». « J’ai eu un coup de folie, un ras le bol », avait-elle ajouté, affirmant avoir été mordue plusieurs fois, ce que conteste son ex-conjoint. « C’est un acte atroce, horrible qui n’est pas contesté par ma cliente », avait plaidé son avocate Anne-Charlotte Charrier, mais « il faut prendre en compte (sa) personnalité fragilisée ». Cette dernière a fait une tentative de suicide l’an dernier et est suivie par un psychologue. Elle a par ailleurs reçu des menaces et des insultes après la mort du berger allemand. Cette affaire a fortement mobilisé les défenseurs des animaux. Le 3 septembre, ils étaient environ 200 réunis devant le palais de justice pour militer contre la maltraitance animale.

AFP

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