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Derby Nancy-Metz : pour Thomas Didillon, «il n’y a que la victoire du FC Metz qui compte !»


« L’engouement qui entoure [le derby] fait que ce genre de match se prépare tout seul », affirme Thomas Didillon, ici à gauche, avec le héros de la soirée de samedi, Thibaut Vion. (photo AFP)

Absent du déplacement à Nancy la saison dernière en Ligue 2, Thomas Didillon, le gardien du FC Metz qui a fêté ses 21 ans ce lundi, aborde avec gourmandise ce derby au sein de l’élite, le premier depuis 2008, prévu ce mercredi à 19 heures.

Avec un peu de recul, comment analysez-vous le nul (3-3) arraché face à Lorient ?

Thomas Didillon : « Au regard du scénario, le partage des points est finalement une bonne chose. Mais il est évident qu’il va falloir qu’un jour on ferme les vannes à domicile ! Avec de telles largesses, on va sérieusement se compliquer la tâche pour le maintien. Pourtant, ce match contre Lorient, on l’avait super bien entamé. Mais après le but ( de Simon Falette ), on a arrêté de jouer. En tout et pour tout, on a été dans le match deux quarts d’heure seulement. Forcément, c’est pénalisant. »

Heureusement, Thibaut Vion a retrouvé sa panoplie de buteur…

« C’est une excellente chose pour lui et pour l’équipe. Pour le coach, avoir un maximum d’éléments aptes au service est un plus. D’ailleurs, je ne suis pas étonné de voir Thibaut revenir à ce niveau. Ça fait plus de trois mois qu’il bosse comme un fou. Il possède aujourd’hui une vraie maturité qui lui permet d’aborder les événements de façon positive. »

De quoi, peut-être, vivre son premier derby au stade Marcel-Picot avec les pros. Tout comme vous d’ailleurs ?

« C’est vrai. Sur ce terrain, je n’en ai disputé qu’un seul, mais avec l’équipe réserve. Et ça s’était mal déroulé ( défaite 3-0 le 15 décembre 2013 ). Quant à la saison dernière, j’ai passé mon tour en raison d’une blessure. »

Prêt, cette fois, pour ce rendez-vous particulier ?

« L’engouement qui l’entoure fait que ce genre de match se prépare tout seul. En plus, c’est une bonne chose d’enchaîner rapidement après la réception de Lorient. D’autant qu’au-delà de l’aspect derby, c’est un match contre un concurrent direct au maintien… Une fois sur le terrain, il faut faire abstraction du contexte et se concentrer sur le jeu. »

« S’il faut lui rentrer dedans »

 

C’est aussi une rencontre à l’extérieur où le FC Metz est bien plus à l’aise qu’à domicile…

« D’abord, j’espère qu’on va vite rectifier le tir à Saint-Symphorien. A priori, c’est quand même plus simple d’assurer son maintien à domicile plutôt qu’à l’extérieur. Ensuite, j’espère que ce syndrome ne s’étend pas à toute la Lorraine. Cela dit, c’est vrai que jusqu’ici, nous sommes plus conquérants et plus solides en déplacement. Bizarrement, chez nous, on pense que les choses sont faciles alors qu’à l’extérieur on redouble d’efforts et de concentration. Évidemment, ce sont des ingrédients qu’on doit garder, comme ce fut le cas à Toulouse (victoire 2 -1 ). »

Avez-vous abordé la question de ce derby avec le Nancéien Clément Lenglet, votre partenaire en équipe de France Espoirs ?

« Oui, gentiment… C’est bizarre de se dire qu’on est collègue sous un même blason et les pires ennemis sur ce match ( large sourire ). On sait tous les deux ce que ce derby représente pour nos clubs ! Ça ne change rien à nos relations, mais s’il faut lui rentrer dedans ce mercredi… ( rire ). Car pour moi, il n’y a que la victoire du FC Metz qui compte ! »

« Ça fait partie de nous »

 

Formé au FC Metz dont il a rejoint le centre de formation en 2008, Thomas Didillon a vécu de nombreux derbys avec les équipes de jeunes.

« C’est différent », tranche le gardien messin. « Il y a quand même bien moins d’engouement et de monde autour du terrain, même si ces matches attirent une centaine de personnes en général. C’est plus quelque chose en nous. Chez les pros, moins de joueurs sont totalement imprégnés. C’est plus le contexte, l’enthousiasme des supporters et de l’environnement du club que le match lui-même qui font l’événement. » « Mais, précise-t-il, pour les joueurs formés à Metz et à Nancy, ça fait partie de nous, de notre identité de joueur. C’est donc spécial… »

Jean-Sébastien Gallois (Le Républicain lorrain)


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