Coupes d’Europe : de la chance au tirage pour les clubs luxembourgeois ?

Alors que le 1er tour de l’Europa League sera tiré ce lundi à 13h, les clubs impliqués ont livré leurs premiers amicaux de l’année. Differdange a remporté 3-1 contre le Fola le premier match de la saison 2017/2018, avec notamment un but de Holter, un autre de Bastos et un csc.

Que restera-t-il, dans dix jours, de cette première mise en place de samedi après-midi, avec une petite semaine d’entraînement dans les jambes? Quelques acquis de longue durée, c’est certain, mais aussi vraisemblablement une partie, même infime, des indications entrevues contre Differdange, par un après-midi ensoleillé de mi-juin, sur la pelouse du Luna Oberkorn. Guère plus, en tout cas, puisqu’une certaine partie des nouveautés estivales n’était même pas dans le groupe eschois contre Differdange, qui ne part, lui, qu’avec un questionnement majeur : comment remplacer Omar Er Rafik?

De ce point de vue-là, Nicolas Perez n’avait aucune chance, en aussi peu de temps, de lever le moindre doute. Visiblement, il lui manque de la compétition et espérer qu’une dizaine de séances supplémentaires vont le mettre dans des conditions de jouer et d’être compétitif, le 29 juin prochain, est d’une naïveté sans borne. Remplacé après 20 minutes de jeu en première période, remis un bout en seconde, l’attaquant français va devoir ramer pour trouver son rythme.

Cela n’a pas empêché le FCD03 (qui a lancé le Dudelangeois Ikene dans l’entrejeu et Jackson en défense centrale qui pourrait se révéler une belle alternative) de l’emporter, grâce notamment à Bastos (une interception suivie d’un tir des 16 m), resté sur une très belle fin de dernière saison et qu’on va guetter avec avidité lors de la campagne européenne qui s’annonce, ne serait-ce que pour voir s’il a vraiment retrouvé son niveau de 2014.

Mais revenons au Fola. Ce dernier s’est présenté avec une défense new-look. Julien Klein avait fini la saison dernière à une position qui n’est plus vraiment la sienne : arrière droit. C’est Tom Laterza qui a repris le flambeau. Sa main droite réparée (après une fracture d’un doigt), l’international espère sûrement une saison plus calme que la précédente (trois expulsions en DN en plus de sa blessure). Elle sera peut-être moins bousculée par la concurrence après le départ de Mahmutovic, qui avait d’ailleurs fini par s’installer dans l’axe, mais l’ancien Messin Roman Pierrard, apparu appliqué (à défaut d’être véhément offensivement) en deuxième période, est là pour s’assurer que non. L’axe, c’est là que ça a visuellement le plus changé. Ce n’était qu’une première, et il ne faut rien prendre pour argent comptant, mais c’est bien Billy Bernard qui était à droite de la charnière, avec Peter Chrappan à sa gauche. Le Slovène a déjà dégagé, outre un joli physique, ce qui ressemble à une autorité naturelle qui le désigne à un poste de titulaire. Un danger pour le patron des deux dernières saisons, Julien Klein?

Hadji semble déjà bien en forme

En attendant, rien de fou à signaler. En pointe, Christophe Martin-Suarez n’a pas beaucoup plus impressionné que Perez côté differdangeois. Il n’a en tout cas pas réussi à éclipser le grand retour à la compétition d’un Samir Hadji qui semble déjà bien dedans, ce qui est, ça, un très bon signe pour l’Europa League.

Pour le reste, pêle-mêle, Gérard Mersch, après sa parenthèse wiltzoise, est revenu sur la pointe des pieds, pendant que sur l’autre aile, Alexander Cvetkovic s’est montré très à son affaire. Intéressant car l’animation de cette aile gauche, orpheline après le départ au Progrès d’Emmanuel Françoise, va se chercher un nouveau patron. Ken Corral, rentré la veille de vacances, n’était qu’en tribunes et Jeff Strasser avait choisi de faire débuter le tout jeune Edin Ramcilovic, par ailleurs buteur… En l’absence d’Enis Saiti, lui aussi de retour de congés, Michel Bechtold a lancé sa conquête d’une place dans l’entrejeu et il n’aura pas de trop des deux prochaines rencontres amicales pour prouver qu’il peut avoir sa chance, malgré son engagement. Bref, ce n’était qu’un premier jet. Il n’y a rien à en tirer, mais tellement à spéculer…

Julien Mollereau (avec J. F.)