Bob Jungels fait son boulot

Jeudi, le coureur luxembourgeois Bob Jungels s’est signalé aux côtés de son leader, Bauke Mollema,qu’il lança parfaitement au pied du plateau de Beille. Après sa tentative d’échappée de la veille, le champion national s’est employé à travailler pour le compte de Bauke Mollema, toujours dixième du classement général.

Au lendemain du retrait de Ben Gastauer, les deux Luxembourgeois encore en course ont, malgré l’âpreté de l’étape, bien des raisons de repartir guillerets des Pyrénées. L’embellie de l’état de santé de Laurent Didier, entrevue la veille, sur la route de Cauterets, s’est confirmée. Certes, le Dippachois de l’équipe Trek n’a pas passé une journée paisible à contempler les paysages sublimes des Pyrénées. Mais il s’est si bien accroché qu’il n’est jamais apparu en perdition.

Au final, il termine cette douzième étape avant le gruppetto (133 e place), certes à plus de trente-trois minutes de Joaquim Rodriguez, mais dans ce groupe d’une quarantaine de coureurs, où on jouait avec les délais d’élimination en gérant, presque en père peinard. Façon de parler bien sûr, car le plateau de Beille, quelle vacherie, tout de même…

Mais dans les premières ascensions de la journée qui allait se terminer sous des trombes d’eau et dans le froid, tant et bien qu’à l’arrivée, on n’y voyait plus rien, les coureurs transis se jetant sur les places arrières des voitures suiveuses, Laurent Didier n’est, contrairement à la veille, jamais apparu à la peine.

Ces prochains jours, il devrait récupérer progressivement tous ses moyens, ce qui est assurément une bonne chose lorsqu’on se souvient de son état physique lors de l’étape de repos, lundi, à Pau.

Bob a fait un très grand travail

L’autre Luxembourgeois, vous aurez reconnu Bob Jungels, s’est montré carrément à l’avant du peloton au pied du plateau de Beille. Et son intervention fut tranchante. Et efficace puisque jusqu’au deuxième kilomètre d’ascension, il replaça son leader néerlandais, Bauke Mollema. Il l’avait promis la veille. Il a tenu parole.

Et après coup, Mollema le lui rendait bien. « Bob a fait un très grand travail pour moi. Je savais que le début du plateau de Beille était très difficile et grâce à Bob, j’ai pu l’aborder en cinquième position, ce qui m’a permis de bien gérer la suite. Sur les dernières attaques, je n’ai pas pu suivre. J’ai essayé de boucher les trous mais je n’y arrivais pas. À la fin, je n’avais plus de forces mais au moins j’ai sauvé ma dixième place. »

À l’évidence, ces prochains jours, on pourrait revoir Bob Jungels sur le front de l’attaque puisque ces étapes présentent des profils idéales pour des échappées que l’équipe Sky se fera un malin plaisir de laisser filer.