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Bilur, une nouvelle monnaie virtuelle pour concurrencer le bitcoin


Pour le lancement de cette monnaie, R FinTech et ses partenaires ont acheté un million de barils de pétrole, stockés au Texas. A chaque bilur correspond la valeur d'une tonne - soit 6,5 barils - au cours du jour. (photo AFP)

Une nouvelle monnaie virtuelle a été lancée mardi à Genève, avec pour ambition de concurrencer le bitcoin en adossant sa valeur sur les cours du pétrole. Une première dans le secteur en développement des cryptomonnaies.

La devise, baptisée « bilur » et créée par la société londonienne R FinTech, vise à offrir une option alternative aux utilisateurs hésitants devant les fluctuations sauvages des monnaies numériques. « C’est la première cryptomonnaie avec une vraie valeur », a déclaré Ignacio M. Ozcariz, PDG de la société, lors d’une conférence de presse. Bilur signifie « chaîne » en basque, une allusion à la technologie Blockchain (chaîne de blocs) utilisée dans les cryptomonnaies.

Pour le lancement de cette monnaie, R FinTech et ses partenaires ont acheté un million de barils de pétrole, stockés au Texas. A chaque bilur correspond la valeur d’une tonne – soit 6,5 barils – au cours du jour, qui s’établit actuellement à 356 dollars (326 euros). « Au fur et à mesure du développement du bilur, davantage de pétrole sera acquis, ses réserves stockées se chiffrant en milliards de barils », précise le communiqué de presse. Contrairement aux devises physiques telles que l’euro ou le dollar, les cryptomonnaies comme le bitcoin ne dépendent d’aucune banque centrale : elles sont générées par des milliers d’ordinateurs dans le monde (un processus baptisé « minage »), et se vendent et s’achètent en ligne.

Présentée comme plus transparente et fiable

Le bitcoin, au cours très volatil, est accepté comme moyen de paiement par de nombreux sites internet et même certains commerçants physiques. Ses détracteurs lui reprochent toutefois de manquer de transparence et d’être l’instrument de trafics illégaux. Le cours du bitcoin a atteint récemment plus de 1 000 dollars alors qu’il ne valait que quelques cents lors de son lancement en 2009.

Bilur vise à séduire une clientèle attirée par une monnaie virtuelle, mais qui se sentirait plus rassurée si elle était garantie par des biens tangibles, comme l’étalon or par exemple. « Nous restons une cryptomonnaie, nous ne faisons que la soutenir avec quelque chose de réel », a expliqué Usama al Ali, directeur du développement de R Fintech. La société se rétribuera en prélevant 0,01% par jour sur le montant détenu par l’investisseur, ce qui correspond à un peu plus de 3% par an.

Le Quotidien/AFP

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