[BGL Ligue] Wiltz – Etzella s’est terminé en bagarre

Vendredi soir, l’après-match de la rencontre «importantissime» dans le bas de classement entre Wiltz et Etzella (2-2) a été émaillé par quelques bagarres qui ont un peu éclipsé le reste de la rencontre. Des joueurs et dirigeants d’Etzella ont ainsi été pris à parti par quelques pseudo-supporters.

«Des échauffourées que je condamne. Je suis vraiment fâché de ce qui s’est passé. Quand on pense qu’il y avait des enfants présents. J’étais moi-même là avec mon fils…», expliquait le président de Wiltz Michaël Schenk. «Maintenant, il ne faut pas exagérer non plus. Si cela avait été si violent qu’on le dit, les gens d’Ettelbruck auraient eu peur et ne seraient pas repassés par la buvette après la rencontre comme ils l’ont fait pour la plupart d’entre eux. Pour moi, ce n’est pas aussi grave que j’ai pu le lire à gauche à droite ce week-end. Si ce n’était pas les « idiots » de Wiltz, on n’en parlerait pas autant…»

Le son de cloche n’est évidemment pas le même côté ettelbruckois. «Alors que le match avait été globalement calme, une horde de personnes attendait nos joueurs à la rentrée au vestiaire et ils en ont agressé certains. J’ai moi-même été pris à la gorge. C’est une agression comme je n’en avais jamais vu autour d’un terrain de foot», expliquait le président Tun Di Bari. «Les dirigeants de Wiltz se sont excusés le soir même et encore ce week-end. Je ne leur en veux pas. Mais quand on voit ce genre de chose, le foot est toujours perdant.»

Novic arrêté par son médecin pour 9 jours

Le joueur le plus touché par ces incidents se nomme Xavier Novic, l’attaquant d’Ettelbruck. À la rentrée au vestiaire, il a pris une belle baffe, qui a été suivie de quelques autres coups. «Cozza et Kühne ont été touchés. Comme j’avais encore mal le samedi, j’ai été voir mon médecin qui m’a examiné et a décidé de m’arrêter 9 jours», glissait-il.

Du côté de Wiltz, on tenait à signaler que Novic n’avait pas cessé d’haranguer le public tout le match. «On m’a insulté et j’ai répondu, oui. Cela a beaucoup chambré, mais ça arrive souvent sur les terrains», continuait le Français. «Par contre, j’ai lu sur internet que j’avais insulté un défenseur adverse en le traitant de « sale noir qui devrait retourner chez lui pour manger des bananes ». Or je nie farouchement avoir tenu ces propos! Mon épouse est algérienne et je suis moi-même un étranger au Luxembourg. Pourquoi dire des choses pareilles?»

La police avait été informée mais…

Ces incidents auraient-ils pu être évités ? C’est en tout cas l’avis du président de Wiltz, Michaël Schenk : «Nous avions informé la police dès jeudi du risque entourant ce match, vu l’enjeu. On ne s’était pas trompé puisqu’il y avait environ 800 personnes. Dont des gens que je n’avais absolument jamais vus au stade. Et on sait que certains aiment venir au stade uniquement pour se battre… Mais malgré nos craintes, il n’y avait que deux ou trois policiers présents, qui, en plus, sont partis en cours de rencontre. Et le service de sécurité de quatre personnes que nous avions engagé, s’il a bien régulé les entrées, était… à la buvette lors des incidents. Résultat, Wiltz va être considéré comme responsable de tous ces incidents alors que nous avons, d’après moi, fait notre possible pour les prévenir…»

J. C.