[BGL Ligue] Tour des clubs : Canach nous réserve des surprises

Canach, plus petit budget de BGL Ligue, ouvre notre traditionnel tour des clubs, à trois semaines de la reprise. Pour remplir son objectif de maintien, l’équipe d’Oséias Ferreira entend s’en sortir par le jeu. En s’appuyant sur le groupe de la montée et des paris comme Eriton ou Jorge Ribeiro.

La Jeunesse Canach semble s’êtreremise de ses émotions du 27 mai et de ce barrage remporté face à Wiltz (1-0 ap, but de Tom Maurer).

LE QUOTIDIEN : VOUS NOUS AVIEZ DIT AVANT LE BARRAGE QUE CETTE MONTÉE N’ÉTAIT PAS IMPÉRATIVE. EST-CE UN CADEAU EMPOISONNÉ?

Oséias Ferreira  : J’avais dit ça à l’époque, oui. On avait caché l’objectif pour libérer les joueurs de la pression. C’était un tout petit mensonge! Mais on a travaillé toute la saison dernière pour monter! Le club avait connu la BGL Ligue pendant quatre ans, il venait de redescendre et la plupart des joueurs qui ont connu la relégation sont restés pour remonter immédiatement. Maintenant que nous sommes là où on voulait être, on va jouer en essayant de prendre un maximum de plaisir.

VOTRE GROUPE CONTIENT 35 JOUEURS, CE QUI EST ÉNORME. COMMENT ALLEZ-VOUS GÉRER CELA?

À Canach, le cadre est large car c’est un club familial et tout le monde s’entraîne avec tout le monde. Le club accorde beaucoup d’importance au championnat de l’équipe réserve et ça fait forcément progresser les joueurs de s’entraîner avec ceux de l’équipe première. On s’entraîne tous ensemble. Le projet du comité, c’est d’augmenter la concurrence. C’est un fonctionnement qui a ses vertus. On peut prendre l’exemple de Tom Maurer qui a, ces deux dernières années, surtout joué avec l’équipe réserve tout en effectuant des entrées en jeu avec l’équipe première.

Au bout du compte, c’est lui qui a marqué le but de la montée et celui de la finale de la Coupe des réserves! Et cette saison, en principe, il aura encore un peu plus l’occasion de progresser en BGL Ligue. Le but, c’est que les jeunes suivent ce chemin-là. Valoriser les jeunes du club est un de mes objectifs, mais ce n’est pas le comité qui me l’impose. On a aussi recruté Christophe Thiel (19 ans), un joueur qu’on compte encore faire progresser.

VOTRE GROUPE A TRÈS PEU CHANGÉ. L’AVEZ-VOUS VOULU OU SUBI À CAUSE DU FAIT QUE LA PLUPART DES JOUEURS ÉTAIENT SOUS CONTRAT?

Des joueurs comme Dimitri Del Gobo et Rodrigo (NDLR : 37 ans tous les deux), c’est peut-être leur dernière saison mais ils vont encore nous apporter plein de choses. Detna (33 ans) a aussi très bien su le faire l’an passé en marquant des buts importants alors qu’il avait peu de temps de jeu. Ce que je veux dire, c’est que je donne ma confiance à tous ceux qui sont là. S’ils sont dans le groupe, c’est que je suis certain qu’ils ont les qualités pour nous aider cette saison.

VOUS VOUS DÉFINISSEZ COMME UN COACH OFFENSIF. QUEL EST VOTRE PLAN POUR CETTE SAISON FACE À DES ÉQUIPES QUI, LE PLUS SOUVENT, SERONT MIEUX ARMÉES QUE VOUS?

Je suis offensif d’origine. Mais il faut avoir une bonne organisation défensive pour pouvoir s’exprimer offensivement. L’objectif, c’est le maintien. Mais je dis souvent à mes joueurs que le rêve commande la vie. Le Portugal et Leicester n’étaient pas favoris et pourtant… On va peut-être jouer le maintien mais on ne le fera pas en restant à onze derrière, en balançant des longs ballons et en courant n’importe comment pour essayer de le rattraper. Défendre 90 minutes, ce n’est pas possible. Il faut croire en ses capacités.

QUEL JOUEUR PEUT EXPLOSER CETTE SAISON? ERITON, QUE VOUS ÊTES ALLÉ CHERCHER À MÜHLENBACH?

Je ne sais pas qui ce sera. À partir du moment où un collectif est fort, des individualités sortent du lot. Si on est bons, vous allez vous-mêmes repérer les joueurs les plus forts. Je ne veux pas plus parler d’Eriton que d’un autre. J’espère retrouver Eriton (NDLR : le milieu offensif brésilien s’était révélé à Hamm il y a sept ans avant de se perdre dans des petites divisions). Je le connais depuis des années, quand on était au Portugal.

Le premier jour de la reprise, j’ai dit aux joueurs que tout ce qu’on a fait avant de bon ou de mauvais ne compte plus. On repart de zéro, ça vaut pour tout le monde. Mais puisque vous me demandez, oui, Eriton est un pari. Un peu comme Jorge Ribeiro, qui n’a pas joué l’an passé à Differdange. Ce sont des joueurs qui cherchent à se relancer et on est convaincus qu’ils ont encore quelque chose d’intéressant à faire dans le football.

Matthieu Pécot

Budget : 80 000 euros