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[BGL Ligue] Les arbitres ont-ils ciblé Tom Laterza ?


Cet index qui en dit long, à destination des fans, Laterza l'avait déjà dégainé le 25 septembre dernier, contre la Jeunesse Esch après avoir égalisé à la 88e minute. Sans être sanctionné. (photo archives LQ)

Dimanche, M. Rodrigues a infligé à Tom Laterza sa quatrième expulsion de la saison. Un jaune-rouge pour s’être tourné vers le public mondorfois et avoir mis son doigt sur la bouche. Un geste que l’on a déjà vu des centaines de fois dans les stades de tous les pays, sans qu’aucune sanction ne vienne le pénaliser.

Les dirigeants du Fola se sont renseignés auprès de l’arbitre… et des textes. Ce lundi, ils assurent que ce geste ne fait pas partie des faits sanctionnables, mais que M. Rodrigues a estimé qu’il s’agissait d’une «provocation». Ce qui revient à dire que Tom Laterza a été sanctionné presque davantage pour ses intentions (forcément mauvaises, donc) que pour le geste lui-même. Et que son nom, par conséquent, porte le corps arbitral à sortir la biscotte plus vite que pour d’autres joueurs.

Curieusement, cet index qui en dit long, à destination des fans, Laterza l’avait déjà dégainé le 25 septembre dernier, contre la Jeunesse Esch après avoir égalisé à la 88 e minute, et M. Kopriwa, ce jour-là, n’avait pas estimé que le milieu de terrain avait manqué de respect à qui que ce soit.

Il y avait eu l’égorgement de Bensi, aussi

Le problème, c’est que, depuis, les exclusions envers Laterza se sont généralisées. Abusivement? C’était déjà un peu l’idée lors de Differdange – Fola, au mois de novembre. En trois fautes, Laterza avait écopé de deux jaunes, dont un, le deuxième, plutôt très sévère, dans les arrêts de jeu d’une rencontre que le Fola perdait 2-0 et après que Vandenbroeck en eut quand même rajouté des tonnes.

Autant les actes et réactions de l’international, sur les terrains de DN, n’ont pas toujours été frappés du coin du bon sens, autant exiger de lui qu’il rentre dans une norme qui ne lui ressemble pas serait plutôt malvenu. Un avertissement pour un doigt sur la bouche, si ce n’est pas du jamais vu, c’est au moins du rarement vu. À titre de comparaison, en mai 2014, son coéquipier, Stefano Bensi, avait mimé l’égorgement après un but contre la Jeunesse sans être inquiété. Sans doute parce que tout le monde avait remis le geste dans son contexte et que Bensi n’a pas la même réputation sulfureuse que son compère. Logique, mais pas normal.

Déjà sept matches de suspension au compteur cette saison pour le mal-aimé du couloir droit. Qui ratera donc Rosport ce dimanche. Maigre consolation  : si après treize avertissements, un joueur est suspendu pour tout le reste de la saison, aucune sanction définitive ne survient après un certain nombre d’expulsions.

Julien Mollereau

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