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BGL Ligue – F91 : Dikaba fait déjà du bien

Costaud dans les duels, limpide à la récupération, le Franco-Congolais a déjà fait forte impression à Dudelange. (Photo Julien Garroy)

Le F91 a trouvé une rampe de lancement de luxe avec Rodrigue Dikaba. Costaud dans les duels, limpide à la récupération, le Franco-Congolais a déjà fait forte impression.

Il appelle ça «un choix de carrière». Quand Rodrigue Dikaba a reçu une proposition de la part du F91, qui s’était déplacé jusqu’à Seraing pour «voir un de mes coéquipiers, mais pas moi», il discutait encore avec le club belge, qui se renouvelait en profondeur, mais envisageait toujours de se lancer dans sa saison avec l’idée de monter en Jupiler Pro League. Dikaba, 29 ans, a choisi de «changer de pays, de gagner des trophées, de jouer la Coupe d’Europe. Et même si Seraing monte l’été prochain, je ne regretterai pas».

Le F91 ne regrettera pas, lui non plus. Depuis le lancement de la saison, Dikaba fait une impression énorme. Grosse activité à la récupération, relanceur d’une propreté rare et avec des variations intéressantes. On dirait que lui, contrairement à beaucoup d’autres, n’a pas besoin de plusieurs semaines (voire mois) d’intégration. «Normal, j’ai déjà beaucoup bourlingué», sourit-il.

Piatra Neamt plutôt qu’Oldham

Difficile de faire le compte de ses expériences. Après trois ans en National et D2 français, il a des touches concrètes à Toulouse et Grenoble, mais rien ne se fait. Il tente alors sa chance à l’export, mais pas à Bucarest où de premiers contacts l’envoyaient à l’été 2009, mais en province roumaine, à Piatra Neamt. Une ville qui a accueilli la sélection en mars 2011 et où il ne se passe absolument rien d’intéressant. Sourire entendu de Dikaba : «Plusieurs coéquipiers du F91 me l’ont dit, oui, mais j’ai tenté l’aventure et j’ai bien aimé. Les mauvais choix de ma carrière sont venus après.»

Sa grande erreur ? Oldham, en League One, la division qui accueille aujourd’hui Aurélien Joachim. Dikaba y signe… sans parapher de contrat. Passent deux mois pendant lesquels le club tente de dégraisser afin de le faire entrer pour de bon dans son effectif. Las, il se blesse en sélection et décide de ne pas retourner en Angleterre. Fin des rêves de gloire («Je n’aurais tout simplement pas dû y aller»), il prend le chemin du semi-professionnalisme belge après un court crochet en Serie B italienne, à Varese. «Après tous ces échecs, j’ai mordu sur ma chique, comme ils disent en Belgique. Il fallait redescendre pour remonter, je l’ai fait.»

Dikaba ne remontera jamais. Mais arrivé au Luxembourg avec un bagage chargé de promesses pour le F91, qui a vu défiler beaucoup d’excellents récupérateurs, mais jamais de vrai patron depuis Christophe Walter en 2009. Alors pourquoi pas Dikaba, dont le modèle est Claude Makélélé ? «Il a une activité folle sur le terrain. C’est un intellectuel du jeu. Il récupère, relance simple, je l’ai toujours aimé et quand je me regarde sur le terrain, j’essaye de faire comme lui. En tout cas, de reproduire ce qu’il faisait…»

Julien Mollereau

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