Le Quotidien Indépendant Luxembourgeois
Rosport a encore le droit d’y croire. René Roller en est sûr.
Quatre points pris contre des prétendants à l’Europe ont achevé de lui dire ce qu’il savait déjà : le Victoria ne devrait rien avoir à affaire avec le maintien.
Une semaine a passé et Marc Thomé a retrouvé la force du non-match de ses joueurs contre Mondorf, la semaine passée, avant d’aller défier la lanterne rouge dans son stade du Camping : « Rosport vient de battre Strassen et d’accrocher le Progrès, c’est donc qu’il a le niveau pour jouer l’Europe non? » Si. Mais finalement, il n’y a bien que depuis deux semaines qu’on se le redit à nouveau.
L’arrivée aux commandes de René Roller en remplacement de Patrick Zöllner, début mars, avait été suivie tout de même de deux défaites à Mondorf (2-1) et contre le F91 (0-4) qui l’avait précipité très loin de tout. Du deuxième relégable, du barragiste, du premier sauvé directement. Et même de l’idée qu’il n’était pas à sa place.
Un match nul contre Niederkorn (2-2) puis un succès totalement mérité face à l’UNA (0-2), deux équipes qui restent à la lutte pour la 4 e place, a modifié la donne : Rosport est redevenu crédible. Et ce, malgré le début de pillage dont il est victime puisque Dos Santos a déjà été annoncé à… Strassen et Vogel à… Rosport. Qui plus est, Karapetian et Steinbach, auxquels il reste une année de contrat chacun, sont très régulièrement cités dans le sud du pays.
Roller peut-il continuer l’an prochain?
Difficile de faire avancer un groupe vers un objectif commun dans ces conditions? Voire miraculeux d’y parvenir encore suffisamment bien pour laisser planer u doute? « Non!, s’insurge René Roller. On voit à l’entraînement que ce groupe ne veut pas descendre. Il n’est vraiment pas difficile de les faire avancer ensemble. Vogel, contre le Progrès, son futur club, a même été parfait. Le meilleur homme sur le terrain. Ces quatre points donnent une idée de la classe de notre groupe et montre qu’on a surtout eu beaucoup de malchance cette saison. Et pourtant tout reste possible. Je suis optimiste. Plus qu’il y a deux semaines, je le reconnais! »
Pendant que son club se tourmente à l’idée de savoir où il jouera la saison prochaine, et éventuellement de l’équipe sur laquelle il pourra compter (force est de constater que la page risque d’être blanche tant cette génération semble arriver lentement en bout de course sur les bords de la Sûre), Roller peut-il continuer? Il rencontrera ses dirigeants la semaine prochaine. Ne sait pas ce qu’il veut. Ni ce qu’ils veulent. Sa seule certitude : il ne bazardera pas le quart de finale de Coupe face au Fola, la semaine prochaine, pour privilégier la DN. Qui penserait à faire une chose pareille avec un effectif qui pourrait jouer l’Europe?
Julien Mollereau
