Le Quotidien Indépendant Luxembourgeois
Dans deux jours, la DN retrouve les terrains. Voici cinq garçons qui seront tout particulièrement surveillés.
Ben Payal (Strassen) : restera-t-il au top ?
Le petit milieu récupérateur a réussi à fâcher tout rouge les dirigeants du Fola, qui l’accusent de les avoir menés en bateau. A-t-il choisi la facilité et le copinage en allant à l’UNA ? On le saura vite : alors qu’il n’a plus joué en compétition depuis le 13 mars. Cinq mois sans match officiel, c’est une éternité et pourtant, il aura un rôle central à l’UNA, qui a décidé de se réinventer avec lui et Hoffmann devant la défense. Un changement de style qui le mettra sur le devant de la scène. Soit il tire Strassen vers le haut, soit Strassen le tire vers le bas. À 27 ans, sa place en sélection n’a jamais été autant menacée. Il devra donc être fort.
Paul Bossi (Pétange) : l’exilé du Progrès
Même combat que Ben Payal : il s’est aliéné son club pour un coup de gueule jugé déplacé (car a priori dirigé vers la politique sportive du club) et a été contraint au repos forcé depuis le 6 mars. Après six années dans «son» club et à 22 matches en moyenne par saison, se réinventer à l’extérieur sera compliqué. Il ne va pas devoir apporter que son expérience de la DN à un Titus promu, il va aussi devoir se sublimer pour intégrer un groupe euphorique et qui ne l’a pas attendu pour monter avec classe. Or, Bossi ne s’est encore jamais distingué par sa prise de responsabilité et sa régularité. Peut-il passer le cap ?
Thibault Bourgeois (UNK) : Petit Prince ou Roi ?
C’est l’histoire d’un grand talent gâché. Thibault Bourgeois, c’était le petit Prince de cette génération messine dans laquelle a grandi un certain Miralem Pjanic. À l’époque, Bourgeois est le bras armé du futur chef d’orchestre bosnien, un garçon à 38 sélections en catégories jeunes, chez les Bleus.
Mais qui n’a jamais vraiment réussi à s’imposer en seniors. Il aura tout de même empilé 87 matches avec les Grenats. Une saison à 25 matches (et 4 buts) en 2010, une montée en L1 en 2014. Puis le National et récemment, la Jeunesse arlonaise. Un gars en or, dit-on. Mais un crack au niveau de la DN ?
Gilles Feltes (CSG) : un Bleu en Rouge
Gilles Feltes a livré une belle saison 2015/2016. Malgré les deux buts encaissés en moyenne par match par le CSG ? Malgré la relégation ? Oui, vu comme ça…
Mais Feltes a refusé d’entériner un départ vers le Victoria, qui lui faisait les yeux doux, jusqu’au dernier souffle de vie de Grevenmacher. C’est tout à son honneur. Et cela fera aussi toute la difficulté de sa tâche à s’imposer au Camping. Au milieu de la concurrence d’un Ben Vogel et d’un Johannes Steinbach, il va avoir du boulot pour devenir un Bleu qui compte chez les Rouges, dans une saison où l’effectif un peu étriqué doit éviter une nouvelle galère.
Tarek Nouidra (RFCU) : enfin le renouveau ?
L’ultracréatif milieu de terrain qui fit un temps le bonheur du Progrès Niederkorn s’est perdu, depuis deux ans. Berné par des dirigeants français, il a été empêché de s’engager avec le RFCU l’hiver dernier pour d’insolubles problèmes administratifs qui lui ont encore fait perdre six mois de sa carrière.
Ceux qui ont précédé, il n’avait eu besoin de personne pour les dilapider, mais il est réapparu enfin affûté ces dernières semaines, perdant sept kilos lors de la préparation de Sami Smaili, qui l’a testé récemment au poste… d’arrière droit. Nouidra, 29 ans, peut-il encore mordre en Division nationale ? C’est peut-être sa dernière chance.
