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BGL Ligue (2e journée) – Bouzid sauve le Progrès


Ismaël Bouzid place une tête imparable qui se loge dans la lucarne gauche de Pit Theis. (Photo : Julien Garroy)

Auteur d’une très bonne deuxième période, le Progrès a battu Hamm grâce à un but tombé dans les arrêts de jeu de son capitaine.

On vient d’entrer dans les arrêts de jeu et le marquoir du stade Jos-Haupert affiche toujours 0-0 lorsque le coup franc d’Olivier Thill atterrit sur la tête d’Ismaël Bouzid. La balle file dans la lucarne d’un Pit Theis qui touche cette dernière sans parvenir à la sortir. Le but de la délivrance, le premier inscrit cette saison, celui qui a fait exploser tout le stade! Un but qui a aussi eu plusieurs effets.

Un but pour… devenir le héros de la soirée

Si je suis le héros du match? Non. C’est toute l’équipe qu’il faut saluer. C’est moi qui ai placé la balle au fond des filets, mais cela aurait pu être un autre.» En bon capitaine, le défenseur algérien du Progrès faisait preuve de beaucoup de modestie, préférant donc pointer le collectif. Pourtant, vu la manière dont ses équipiers se sont précipités vers lui et l’ovation reçue de la part du speaker et des spectateurs, il ne fallait pas chercher plus loin l’homme du match.

Un match qui fut équilibré dans une première période plutôt soporifique, avant le réveil du Progrès. «La fatigue de la partie de lundi face à la Jeunesse Esch s’est sans doute fait ressentir en début de rencontre. Mais après avoir effectué quelques réglages à la pause, ce fut bien meilleur.» Les Jaune et Noir ont alors clairement appuyé sur l’accélérateur, allant chercher plus haut leur adversaire, soutenant plus Rossini, leur attaquant de pointe. Mais le dernier geste fit pratiquement toujours défaut. Du moins jusque dans les arrêts de jeu et les deux buts niederkornois…

Un but pour… effacer des frustrations

«Quand tu joues aussi bien que nous l’avons fait en deuxième mi-temps sans parvenir à trouver la faille, inscrire ce petit but est un énorme soulagement», glissait un Olivier Ciancanelli qui avait haussé un peu le ton à la pause, histoire de réveiller ses hommes.

Ce 1-0 (puis le 2-0 dans la foulée) a effacé bien des frustrations. «Après un 0-0 à la Jeunesse, si tu es un prétendant au top 5, tu es un peu forcé de remporter tes rencontres à la maison, continuait le technicien. Et quand tu vois que cela ne fonctionne pas en première période, que tu as beaucoup de déchets au niveau des centres ou à la finition, c’est normal que la nervosité s’installe et augmente au fur et à mesure de la partie…»

Surtout que lorsque Bouzid a frappé, le Progrès en était à 360 minutes sans marquer en matches officiels cette saison (deux joutes d’Europa League, la rencontre face à la Jeunesse et les 90 premières minutes face à Hamm). «Tout cela trottait un peu dans les têtes, même si on essayait de ne pas trop y penser, avouait Ismaël Bouzid. Ne pas gagner aurait clairement été un échec. Surtout que nous évoluions à 11 contre 10, qu’on se créait des occasions… On avait vraiment besoin d’un premier but pour se sentir soulagés. Ce fut dur, mais il est tombé.»

Un but pour… soulager « Pino » Rossini

Si Patrick Stumpf, l’attaquant de Benfica, a obtenu (et manqué) deux face-à-face avec Flauss (un par mi-temps) alors que le score était toujours de 0-0, c’est bien «Pino» Rossini qui a loupé la plus grosse occasion du match. À la 51e, l’attaquant belge s’était, lui aussi, retrouvé seul face au portier adverse, à la suite d’une belle action de Poinsignon, balançant la balle assez maladroitement sur la barre. «Dès que je suis rentré dans le vestiaire, j’ai dit à mes équipiers que si le score était resté à 0-0, je n’en aurais pas dormi de la nuit. C’est dire comme je m’en voulais…», expliquait le géant belgo-italien (1,93 m), guère habitué à manquer ce genre d’occase. «La balle a un peu sautillé et le gardien l’a touchée du bout des doigts.» Et puis, même si au sein du club on semble ne pas lui mettre trop la pression, celle-ci est bien présente. Il sait qu’il est devenu l’une des attractions de ce début de campagne en BGL Ligue. Car ils y sont rares les attaquants de son calibre. Et forcément, qu’on le veuille ou non, cela travaille dans la tête. Surtout quand on ne marque pas. «Je me sens bien, mais c’est clair qu’un petit but me libèrerait encore plus», confessait-il.

Ses équipiers, eux, croient en lui. Il suffisait de voir comment il se faisait taquiner après la rencontre pour s’en convaincre. «Aujourd’hui, c’est moi qui ai poussé la balle au fond, mais demain, c’est lui qui en plantera deux ou trois. C’est un joueur de grande classe», concluait Bouzid.

Un but pour… préparer la venue du Racing

Ismaël Bouzid l’a dit ci-dessus : «Ne pas gagner face à Hamm aurait été un échec.» Un deuxième 0-0 en l’espace de cinq jours aurait certainement apporté un peu plus de pression encore au Progrès. Avec ce succès, le groupe d’Olivier Ciancanelli va pouvoir aborder avec plus de sérénité la venue d’un deuxième promu, le Racing. «On va se reposer ce week-end, puis on recommencera à travailler pour garder cette bonne stabilité défensive, tout en bossant afin d’être encore plus concret devant, lançait encore Bouzid. Même si ce fut compliqué, on peut retirer beaucoup de positif du match de samedi. Tout le groupe a montré un état d’esprit irréprochable, comme contre les Eschois. Et puis, mine de rien, nous avons inscrit deux buts en deux matches, tout en restant inviolés derrière. Face au RFCU, l’objectif sera le même : les trois points.»

De notre correspondant S. L.

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