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[BGL Ligue – 23e j.] La grosse boulette du Progrès


Poinsignon et le Progrès attaquent. Négi et Canach défendent. Et au final, c'est une très mauvaise opération comptable... pour les premiers. (photo Jean-Jacques Patricola)

[Match avancé] Le Progrès pouvait prendre cinq points d’avance sur Pétange vendredi et marquer le coup dans la course à l’Europe. Il a mené deux fois contre Canach, mais a raté le coche (2-2). Moche.

Le Fola et le F91 ont fait le boulot en semaine, transformant la 4e place en strapontin européen. Maintenant, le Progrès, qui en a déjà commis une paire cette saison et qui aurait pu lui coûter cher, n’a plus le droit à la moindre erreur. Surtout pas contre un candidat au maintien, dans un match avancé qui peut lui permettre de prendre cinq points d’avance sur Pétange, son plus proche poursuivant. Vous imaginez la pression sur ce groupe du Titus à 23 ans de moyenne d’âge avec un tel retard et un duel décisif le week-end prochain, avant d’aller à Rosport, ce dimanche ?

Les hommes de Paolo Amodio, positionnés dans une sorte d’organisation en sapin de Noël bancal, mais pas stérile osent quand même griller 45 minutes de cartouches. Pas sans rien faire, mais en manquant de coups de rein et de précision dans les derniers mètres. Un tir de Garos est contré par le genou de Kouamou replié devant son but (17e), Laurent cherche un penalty qu’il n’obtient pas plutôt que d’exploiter une position intéressante (27e), S. Thill attrape le poteau (29e), Lafon smashe une tête qui rebondit un peu trop haut pour finir au fond (34e)…

Ferino, un poteau et un but

Malgré cette menace diffuse, Canach parvient, lui, à exister de manière très sporadique. Seck frôle la lucarne d’une jolie demi-volée de l’extérieur (33e). Et Soares tacle Thiel de manière très limite en position de dernier défenseur, avant que le petit milieu de terrain, auteur d’une jolie percée, n’aille défier Flauss tout seul (36e). Des incartades assez stressantes pour affirmer qu’à la pause, non seulement le Progrès est encore loin des trois points, mais qu’en plus, il suffirait d’un mauvais karma pour qu’il n’en prenne même pas un. Et ça, ce serait faute professionnelle (un qualificatif qu’Alexis Lafon déclinera au coup de sifflet final), même quand on maîtrise autant sa rencontre…

Appuyer un peu plus ne serait pas du luxe. C’est ce que vont faire les Niederkornois. Demi-volée surpuissante de Poinsignon au ras de la lucarne (53e), tête de Ferino sur le poteau sur corner (55e) puis boulette de Moreira qui, au lieu de capter un coup franc de S. Thill, le relâche sur Ferino, qui pousse au fond, de la cuisse (1-0, 58e). Si Canach n’avait plus rien à jouer et si le Progrès était totalement serein, ce serait sûrement joué. Mais Mastrangelo a la mauvaise idée de tendre le pied en direction de Seck sur la première incursion de Canach dans le camp niederkornois en seconde période. Penalty que transforme Ferro sans élan et en lucarne (1-1, 62e).

Ferro inscrit un but miraculeux

Pas le temps de trembler que Laurent jaillit au premier poteau sur un centre de S. Thill, dont la lucidité balle au pied a permis hier de déstabiliser bien souvent l’arrière-garde visiteuse (2-1, 67e). Ça y est, non ? Ça ne peut plus leur échapper !? Hé bien si.

Il était illusoire de penser que la fébrilité de toute une saison pouvait s’évaporer juste parce que l’air des cimes approche subitement. Une merveille de raid solitaire de Ferro, qui mystifie Poinsignon sur son côté droit et tacle un ballon que Mastrangelo semble en mesure de dégager, permet à la Jeunesse de revenir une deuxième fois (2-2, 73e).

Et ce n’est pas fini. Ferro sert Seck, qui a un boulevard et accélère sur 30 mètres, mais se fait reprendre par Ferino du bout du pied (75e). Puis Flauss, seul face à l’attaquant de Canach, doit sortir le très grand jeu (79e). Bref, hormis cinq dernières minutes d’état de siège qui verra les hommes d’Amodio se procurer au moins quatre occasions franches dans les six mètres, on est plus proche d’une grosse déconvenue (les contres de Canach aussi, sont nombreux) que d’une victoire logique. Ce ne sera ni l’un ni l’autre, mais pour le Progrès, on est plus près de la première option que de la seconde…

Julien Mollereau

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