BGL Ligue [21e J.] Plus que douze jours à attendre pour Dudelange ?

Dudelange est venu tout tranquillement chercher trois points dans la capitale. Il peut désormais, sous conditions, être champion dans moins de deux petites semaines.

Contre ses anciens partenaires, Julien Jahier, plutôt discret malgré une frappe qui a touché le poteau, n’a pas pu peser dans la balance. Mais au moins n’a-t-il pas tout perdu dimanche : Turpel aussi est resté muet, et c’est intéressant pour le classement des buteurs.

Voilà, on y est : il suffira d’une victoire contre Rumelange le week-end prochain pour que le F91 débarque au Galgenberg, le 30 avril, avec l’espoir d’y être sacré. Ce sera dans un peu moins de deux semaines et si les Dudelangeois ont conservé leurs actuels huit points d’avance sur leur dauphin eschois, le Fola n’aura tout simplement pas le droit de perdre s’il veut encore avoir une chance de conserver son titre.

Il ne se trouve plus beaucoup de suiveurs de la DN pour douter de l’issue de toute cette affaire, mais que tout soit bouclé avant fin avril, voilà qui en dirait long sur ce retour à une assommante supériorité dudelangeoise : ces dernières saisons, il avait toujours fallu attendre au moins la mi-mai pour désigner un champion. Dans ce bras de fer qui dure depuis quatre ans, Folamen et Dudelangeois avaient toujours dû patienter au moins jusqu’à la 25e journée pour avoir la certitude de soulever le trophée.

Un black-out de Kébé

L’enjeu, de toute façon, se situe plutôt aujourd’hui autour du nombre de points que compteront les hommes de Michel Leflochmoan, toujours invaincus, à la fin de l’exercice. Seront-ils en mesure d’établir un nouveau record de 72 points, balayant celui de la génération 2008? Il leur faut pour ça terminer la saison aussi fort qu’ils ont commencé l’année 2016, c’est-à-dire non seulement invaincus mais en plus tout le temps victorieux.

Le record, en effet, est à cinq victoires de plus et rien ne dit que les Dudelangeois ne puissent pas parvenir à leurs fins. Techniquement, certains joueurs, devant (notamment la ligne de trois derrière Turpel : Benzouien, Pedro, Da Mota) ont en tout cas prouvé à quel point la confiance est totale dans cette équipe en tentant (et en réussissant) des gestes d’une classe folle pour provoquer et éliminer.

Ils n’ont pourtant pas eu besoin de forcer pour faire la différence, au stade Achille-Hammerel. Kébé (pourtant excellent le reste de la partie) a eu un énorme black-out en ratant un contrôle sur un centre anodin de Da Mota. Pedro, arrivé lancé, n’a eu qu’à mettre un plat du pied gauche pour tromper Hahm, depuis les six mètres (0-1, 32e). Puis en deuxième mi-temps, une récupération de Nakache, de l’autre côté de la surface, débouche sur un centre et une tête décroisée en lucarne de Malget (0-2, 71e).

Entre les deux, le RFCU a eu deux occasions d’égaliser – les seules en 90 minutes –, mais le tir de Jahier à l’entrée de la surface attrape l’extérieur du poteau (35e). Et sur un incroyable oubli de Schnell, qui retire sa tête en pensant que Bop ne partira pas au but, Joubert intervient du pied sur sa ligne devant le petit Sénégalais (48e). Deux frayeurs mais une après-midi gérée tranquillement. Lentement mais sûrement, une issue logique se prépare.

Julien Mollereau