[Belgique] Anthony Moris, l’acte fondateur

Il a arrêté un penalty à la 82e minute contre Eupen, samedi, alors que Malines menait 0-1.

Cette fois, c’est lancé. Et bien. Il y a une semaine, la position encore toute fragile d’Anthony Moris dans les buts du KV Malines était mise à rude épreuve par l’événement d’un match de gala dans un stade neuf, affichant complet, pour le tout premier match de la saison contre le champion en titre. Les deux buts encaissés ce jour-là, alors que, dans son coin, le n° 2 Colin Coosemans fait encore tout pour entretenir le feu de sa colère sourde car il croit qu’il mérite plus cette place que son concurrent luxembourgeois, avaient semé un minuscule doute. Si son staff commençait à entrevoir une faille dans la logique de son choix de gardien, combien de temps cela pourrait-il lui prendre pour changer son fusil d’épaule? Bref, pour Moris, il y a déjà un peu urgence à régler vite le problème. À être irréprochable, serein, solide. Décisif, ce serait encore mieux.

Presque une passe décisive

Et contre le promu, Eupen, c’était le moment idéal. Il l’a saisi. De façon brillante et symbolique, en partant du bon côté sur un penalty tiré à la 82e minute, alors que son équipe menait 0-1. Tout de blanc vêtu, Moris a choisi de partir à droite, pour aller non pas repousser mais carrément cueillir dans la niche ce ballon qui va installer durablement la confiance en lui dans tout ce groupe.

Tous ses défenseurs sont d’ailleurs venus le féliciter. Moins de cinq minutes plus tard, le KV mettait un deuxième but. Samedi soir, Moris a gagné deux points et conquis ce premier «clean sheet» qui lui tient tant à cœur! Tout autant que les éloges reçus de la part de son coach qui a salué «un grand Moris». À noter que le garçon, auteur d’une passe décisive pour Joachim lors de sa première sélection, à Genk, contre la Belgique (5-1, le 29 mai 2014) a failli remettre ça à Eupen, sur un nouveau ballon long.

Une arme à ranger dans sa panoplie et qui lui donne encore un peu plus d’avance sur Coosemans…

J. M.