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Voiture incendiée : un policier écope de 15 mois avec sursis


Jeudi matin, la 12e chambre correctionnelle du tribunal d'arrondissement a reconnu le prévenu coupable et l'a condamné à 15 mois de prison avec sursis et 3 000 euros d’amende. (photo Fabienne Armborst)

Un policier quadragénaire était poursuivi pour avoir incendié sa voiture privée sur un chemin vicinal près d’Orscholz, en Allemagne, et avoir tenté d’escroquer son assurance afin qu’elle lui remette près de 30 000 euros.

Le 25 août 2009, Claude G. appelle son assurance et déclare que sa voiture privée garée en plein soleil a brûlé à cause de la surchauffe d’un bidon d’essence qui se trouvait à l’intérieur. Il tente de se faire remettre près de 30 000 euros que lui promet sa formule Casco en cas de perte de son véhicule. Une somme qu’il ne touchera toutefois jamais. Car son assureur a des doutes et porte plainte. De l’expertise, il ressort finalement qu’il s’agit d’un incendie volontaire.

Jusqu’au bout, le prévenu de 43 ans, qui est policier, avait contesté avoir fait une fausse déclaration et tenté d’escroquer son assurance. Ce jeudi matin, la 12e chambre correctionnelle du tribunal d’arrondissement l’a toutefois reconnu coupable et condamné à 15 mois de prison avec sursis et 3 000 euros d’amende. Enfin, à son assureur, qui s’était constitué partie civile, il doit verser près de 4 300 euros de dommages et intérêts et une indemnité de procédure de 750 euros.

Toute une série d’indices accablants avaient amené le policier sur le banc des prévenus. Des indices que le président n’avait pas manqué d’égrener au fil de l’audience : «À quatre endroits, on a retrouvé des accélérateurs de feu dans la voiture. Elle était fermée à clé. Et le propriétaire était le seul à avoir la clé.» Le quadragénaire avait campé sur sa position : «Ce n’était pas moi.» L’avocat de la partie civile représentant l’assurance, quant à lui, avait remarqué que le quadragénaire était bénéficiaire d’une formule Casco lui permettant le remboursement du véhicule à la valeur à neuf en cas de perte. «L’incendie est intervenu 19 jours avant la fin de cet avantage», avait-il soulevé.

Claude G. a désormais 40 jours pour interjeter appel contre le jugement.

Fabienne Armborst

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