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Viol à Bonnevoie : il écope de sept ans de réclusion


«Il l'a clairement séquestrée dans le but de la violer. Tant qu'il n'obtient pas ce qu'il veut, il n'arrête pas», avait déploré la représentante du parquet. (Illustration : archives editpress)

La peine est assortie d’un sursis de quatre ans. Le parquet avait requis 12 ans contre le trentenaire

«Il l’a clairement séquestrée dans le but de la violer. Tant qu’il n’obtient pas ce qu’il veut, il n’arrête pas.» La représentante du parquet avait requis douze ans de réclusion contre le trentenaire pour avoir agressé sexuellement une jeune femme de 18 ans chez lui à Bonnevoie le 2 mars 2017. Vendredi matin, la 13e chambre criminelle l’a condamné à sept ans de réclusion, dont quatre avec sursis. Les juges ont bien retenu qu’il avait empêché sa victime de quitter l’appartement, sans toutefois retenir l’infraction de la séquestration qui prévoit une peine plus conséquente.

Longtemps le prévenu de 39 ans avait contesté les faits. Après avoir passé une demi-heure sous le feu des questions du tribunal, mardi, il avait fini par affirmer avoir éprouvé des sentiments pour la jeune femme : «Je ne voulais pas la violer, mais faire l’amour…» La voix tremblante, il avait ajouté : «Je regrette tout cela. Si elle m’avait dit qu’elle n’éprouvait pas de sentiments pour moi, cela n’aurait jamais eu lieu…»

Ses traces ADN sur la victime

Au moment des faits, le trentenaire et la victime se connaissaient depuis environ trois ans. La jeune femme, âgée aujourd’hui de 20 ans, parlait d’une connaissance. Toujours est-il que ce matin-là, sur le chemin du lycée dans le quartier de la Gare, elle l’avait appelé par téléphone. «À l’époque, j’avais des problèmes à l’école. Si j’arrivais encore une fois trop tard, on menaçait de m’expulser», avait-elle témoigné à la barre. Au lieu d’aller en cours, elle avait donc passé la matinée dans l’appartement de cet ami à Bonnevoie à regarder des films. Mais cela avait dégénéré.

Sur les conseils de sa meilleure amie, elle s’était rendue le jour même à la police, où elle avait porté plainte pour viol. L’expertise génétique avait permis de relever les traces ADN du trentenaire sous les ongles de la victime ainsi que les traces de son sperme retrouvées à l’intérieur de sa culotte et de son vagin. Depuis début décembre 2017, le trentenaire se trouve donc en détention préventive à Schrassig.

Toutes les parties ont 40 jours pour interjeter appel.

Fabienne Armborst

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