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Variole du singe au Luxembourg : les autorités rassurent


Ce premier patient infecté est pris en charge par le Service nationale des maladies infectieuses du CHL.

Tandis que le virus a été détecté chez un premier patient au Luxembourg ce mercredi, le ministère de la Santé ne s’attend pas pour autant à une explosion des cas de variole du singe.

La nouvelle a été annoncée hier par le ministère de la Santé, quelques heures à peine après le diagnostic : un premier cas de variole du singe a été détecté sur le sol luxembourgeois. Le communiqué précise que l’état de santé du patient en question est «excellent» et qu’il est actuellement pris en charge au sein du Service national des maladies infectieuses du centre hospitalier de Luxembourg (CHL).

En parallèle, les équipes de l’Inspection sanitaire ont immédiatement lancé une enquête afin de retracer les derniers contacts qu’il a pu avoir avec son entourage.

Le ministère de la Santé dit ne pas s’attendre à une explosion des cas, mais recommande aux personnes qui présenteraient des symptômes d’infection – éruption cutanée, fièvre, maux de tête, douleurs musculaires, mal de dos, ganglions lymphatiques enflés, frissons et/ou fatigue – de consulter rapidement le Service national des maladies infectieuses du CHL et de s’abstenir de tout contact étroit ou activité sexuelle jusqu’à ce que la variole du singe soit exclue ou que l’infection soit guérie.

Déjà 1 600 cas dans 39 pays, et 72 décès recensés

Depuis le premier cas au Royaume-Uni en mai, l’évolution de la maladie au niveau mondial est surveillée de près, alors que jusqu’ici la variole du singe était cantonnée à l’Afrique de l’Ouest et centrale, où le virus est endémique chez les animaux.

«Depuis le début de l’année, plus de 1 600 cas ont été recensés dans 39 pays, dont 32 nouvellement touchés», a indiqué mardi le directeur général de l’OMS, face à la presse. «À ce jour, 72 décès ont été signalés dans des pays où la maladie circule habituellement, mais aucun dans les nouvelles zones», a-t-il précisé.

La surveillance, la recherche des contacts et l’isolement des patients infectés sont les trois outils pour contrer ce virus, selon l’Organisation mondiale de la santé. Elle souligne qu’il est essentiel de mieux faire connaître les risques et les mesures à prendre pour réduire la transmission parmi les groupes les plus à risque, dont les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes, et leurs contacts proches.

Le directeur a conclu en soulignant que l’épidémie mondiale était «inhabituelle et préoccupante» et il a ajouté qu’un comité d’urgence sera convoqué pour déterminer si cette flambée «constitue une urgence de santé publique de portée internationale».

Les symptômes à la loupe

Cette maladie rare tropicale se caractérise par des pustules purulentes apparaissant sur le corps au terme d’une période d’incubation de cinq à dix jours pendant laquelle la personne n’est pas contagieuse. Les premiers symptômes sont une forte fièvre, de la fatigue, des maux de tête et des courbatures.

En cas de résultat positif, la personne concernée doit se mettre à l’isolement pendant 21 jours à compter de la date de début des symptômes et respecter les gestes barrières. Si nécessaire, le ministère précise que le patient peut rester hospitalisé au CHL.

Il souligne que la variole du singe n’est «pas considérée comme très contagieuse, car elle nécessite un contact physique étroit avec quelqu’un de contagieux (peau à peau, contact prolongé face à face) pour se propager». Ainsi, le risque pour la santé de la population générale est «considéré comme faible», précisent les autorités.

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