Un séisme de magnitude 4,8 dont l’épicentre a été localisé à la frontière franco-suisse, selon le Réseau national de surveillance sismique (Renass) s’est produit samedi en fin d’après-midi et a été largement ressenti dans le nord-est de la France et une partie de la Suisse.
Pour l’heure, aucun dégât important n’a été rapporté. Selon une porte-parole des pompiers du Haut-Rhin, ces derniers ont reçu un pic d’appels « juste après le séisme », émanant essentiellement de Mulhouse, et qui s’est tari par la suite.
Les pompiers n’ont pour l’instant constaté que « quelques fissures sur un immeuble » mulhousien, a ajouté cette porte-parole.
Selon les premiers éléments et les données GPS du Renass, basé à Strasbourg, le séisme s’est produit à 17h58 heure locale, au niveau de Schlierbach, un village français du Haut-Rhin, au sud de Mulhouse, à la frontière avec la Suisse.
L’épicentre a été localisé à environ 12 kilomètres de profondeur, selon la même source.
Les secousses ont été ressenties dans un large rayon. Sur son site, le Renass faisait ainsi état de témoignages émanant des départements du Bas-Rhin, des Vosges, du Doubs, du Territoire-de-Belfort, de Meurthe-et-Moselle ou encore de l’Ain, à près de 230 km de l’épicentre.
Selon les informations du service suisse sismologique, rapportées par l’agence ATS-Keystone, le tremblement de terre a été ressenti dans une bonne partie de la Suisse romande, dans l’ouest du pays. Une première réplique est intervenue moins de 10 minutes plus tard, de magnitude à 2,7, selon la même source.
Sur son site internet, la préfecture du Haut-Rhin précise que, « avec les Alpes, la Provence et les Pyrénées, l’Alsace est une des régions de France métropolitaine où la sismicité est la plus importante surtout dans sa partie sud », notamment autour de la région bâloise, précisément là où s’est produit le séisme de samedi.
Les historiens rappellent également régulièrement qu’un important séisme de magnitude 6,6 environ avait détruit la ville de Bâle et provoqué d’importants dégâts dans la région en 1356.
Plus au nord, la région de Strasbourg a été secouée par plusieurs séismes depuis 2019, dont la responsabilité a été attribuée en mai dernier dans un rapport à Fonroche (rebaptisé depuis Georhin), une société qui gérait un site de géothermie dans l’agglomération strasbourgeoise et dont l’exploitation est depuis suspendue.
Ces tremblements de terre avaient suscité un vif émoi à Strasbourg et dans sa région.