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Un résident sur cinq est fumeur au Luxembourg


Les fumeurs tous sexes confondus sont les plus nombreux dans la classe d'âge des 25 à 34 ans. Souvent jusqu'à l'arrivée d'un premier enfant dans la famille. (illustration Alain Rischard)

Le nombre de fumeurs est reparti à la hausse dans le pays en 2017, montre la dernière enquête de la Fondation Cancer. Le Grand-Duché compte un résident fumeur sur cinq.

Afin de connaître le comportement tabagique de la population au Luxembourg, la Fondation Cancer commande chaque année une enquête représentative auprès de TNS Ilres. Près de 4 225 personnes résidant au Luxembourg et âgées de 15 ans ou plus sont interrogées. Les résultats de 2017 montrent que 21% des résidents au Luxembourg fument, soit 103 950 personnes. La mauvaise nouvelle est que cette proportion de fumeurs a légèrement augmenté en 2017 après des années de stagnation.

De 2013 à 2016, la proportion de jeunes fumeurs parmi les 18 à 24 ans avait atteint les 26%, en 2017, cette valeur a chuté de quatre points. Cependant, selon la Fondation Cancer, force est de constater que le pourcentage de fumeuses augmente de façon continue depuis quelques années. Elles dépassent pour la deuxième fois, après 2015, leurs homologues masculins en 2017 (24% contre 21%) pour cette classe d’âge.

Les fumeurs tous sexes confondus sont les plus nombreux dans la classe d’âge des 25 à 34 ans. C’est à ce moment-là généralement qu’on fonde une famille et qu’on détermine son orientation professionnelle définitive. Les enfants – souvent en bas âge – sont les témoins involontaires de ce modèle, rappelle la Fondation Cancer dans son communiqué.

Plus de la moitié aimeraient arrêter

Dans le questionnaire, 16% des répondants ont admis consommer de la nicotine et du tabac tous les jours. Entre 2014 et 2016, ils étaient 15%. Toutefois, la quantité de cigarettes consommées diminue : la moitié des fumeurs interrogés consomment moins d’un demi-paquet par jour, soit moins de dix cigarettes. 43% fument de 10 à 20 cigarettes dans la journée.

Mais le nombre d’années de tabagisme a plus d’impact sur la santé que la quantité de cigarettes fumées, souligne la Fondation Cancer. De plus, les fumeurs qui tentent de limiter leur consommation de cigarettes inhalent plus profondément ou «tirent» plus souvent sur leurs cigarettes, afin d’obtenir leur dose habituelle de nicotine.

Un aspect positif est qu’en 2017 55% des personnes interrogées (53% en 2016) souhaitaient arrêter quand 22% voulaient réduire leur emprise tabagique (21% en 2016).

La Fondation Cancer milite aujourd’hui pour une augmentation significative du prix des cigarettes.

 

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