Les Roud Léiwen dormiront ce dimanche à Bergen, où ils ont été déroutés après deux tentatives ratées pour se poser à Thorshavn. Ils réessaieront ce lundi matin, la veille de leur deuxième match de Nations League.
Dès le départ de Vilnius, en matinée, Paul Philipp et toute la délégation avaient été prévenus : il y a tellement de nuages au-dessus des Féroé qu’y poser un avion est très compliqué. Comme si le calendrier n’était déjà pas très serré et les conditions (quatre matches en dix jours) poussées à l’extrême.
Après trois heures de vol, au beau milieu de l’Atlantique, et deux tentatives d’approche qui ont permis d’apercevoir des toits couverts d’herbe ainsi que quelques bassins de pisciculture, il a bien fallu se rendre à l’évidence et dérouter sur Bergen, une ville qui a accueilli Lars Gerson pendant toute l’année 2021 et où il ne garde pas de bons souvenirs. «Mais c’est une très belle ville», reconnaît-il.
Les Français avaient vécu bien pire il y a 15 ans
Un temps dans l’espoir de pouvoir retenter sa chance un peu plus tard dans l’après-midi, la FLF a capitulé lorsque le commandant de bord a annoncé que sa compagnie recherchait des solutions pour loger tandis que Luc Holtz, qui avait lui une séance de prévue en soirée, un peu plus poussée pour ceux qui n’avaient pas joué à Vilnius la veille (0-2), s’en remettait à Lars Gersoin, qui lui a dégoté un terrain disponible à proximité de l’aéroport. Et en sachant qu’il repartirait le lendemain matin, aux alentours de 10 h, avec des joueurs qui auront pu suivre grosso modo le programme prévu. On a donc vu l’intégralité de la délégation s’étirer, à pied, valises à la main, en un long ruban le long de la nationale qui conduisait de l’aéroport de Bergen à l’hôtel Scandic. «Là où j’avais fait ma quarantaine à cause du covid en arrivant à Bergen», se remémore encore Gerson.
En 2007, l’équipe de France avait connu un vol bien plus compliqué vers Thorshavn, passant 11 heures dans l’avion et effectuant plusieurs essais pour atterrir au milieu du brouillard, du vent et de la pluie verglaçante. Bien plus éprouvant émotionnellement, mais il n’est pas dit que pour les Roud Léiwen, cela soit beaucoup plus reposant. À relativiser : les Féroiens, qui eux ont joué tard samedi soir contre les Turcs (défaite 4-0 à Istanbul, dans le stade du Basaksehir) ont vraisemblablement vécu le même genre de mésaventure et galéré tot autant.
Julien Mollereau