Ne pas abandonner malgré les hauts et les bas : ce message, chaque participant au «Relais pour la vie» l’a transmis ce week-end, à La Coque, à travers la course de solidarité envers tous les patients atteints de cancer.
[vc_row][vc_column][vc_gallery type= »nivo » interval= »0″ images= »197534,197535,197536,197537,197538,197539,197540,197541,197542,197543,197544,197545,197546,197547″ img_size= »large »][/vc_column][/vc_row]«C’est la première fois que je participe», explique Alain Clos, qui est membre de la Croix-Rouge luxembourgeoise. J’ai commencé la course à pied il y a deux mois, mais bon… on n’est pas là pour la performance», sourit-il.
Ce que confirme Lucienne Thommes, directrice de la Fondation Cancer : «Marcher ou courir, ce n’est pas l’important. L’idée de ce relais de 24 heures, c’est que le cancer lui non plus ne dort jamais, donc que les patients n’ont pas la possibilité d’avoir du répit, de se reposer… C’est un combat permanent.»
Cette année, la Coque, au Kirchberg, a vu accourir une foule encore plus compacte : «Nous avons 375 équipes, ce qui est le maximum autorisé. Soit un total de 10 500 participants. Quant aux visiteurs, on ne les compte plus, mais j’ai clairement l’impression qu’il y a plus de monde que l’an passé», se réjouit-elle.
Un évènement incontournable, avec plusieurs temps forts, comme les témoignages poignants de patients et d’aidants, les expositions, et bien sûr la course. Une course destinée, entre autres, à briser le tabou du cancer, même si «on commence à s’en libérer… malheureusement parce qu’on connaît pratiquement tous quelqu’un dans notre entourage qui est malade!»
Si le Luxembourg peut s’enorgueillir du travail de sensibilisation fait sur ce sujet, il reste encore des dossiers à faire avancer, ajoute-t-elle : «La CNS rembourse bien les traitements du cancer, mais cela n’empêche pas certains malades d’être dans une détresse financière, car la maladie engendre d’autres frais. Par exemple, la chimio est bien remboursée, mais les médicaments contre les effets secondaires comme la diarrhée, les vomissements, le sont moins. Si vous voulez une perruque, cela coûte près de 1 000 euros, la CNS va rembourser 200 euros, et le reste, ce sera pour vous… Toutes ces dépenses s’accumulent et finissent par représenter beaucoup!»
Voilà bientôt 24 heures que les coureurs se succèdent sous les encouragements du public. Il fait chaud à la Coque… mais cela fait surtout chaud au cœur de voir les multiples témoignages de solidarité, depuis les dessins disposés le long de la piste de course jusqu’aux petits mots d’encouragement sur les t-shirts.
«Cela peut arriver à tout le monde»
Brian Maurel et Aurore Fryns, eux, participent avec les couleurs de leur société, Husky, située à Dudelange. Leurs motivations sont à la fois collectives et très personnelles : «J’ai perdu une amie victime de la leucémie… Je suis ici pour la première fois, pour honorer sa mémoire et celle des autres malades», explique Brian. Aurore est celle qui a convaincu les collègues de sa société de se joindre au Relais pour la vie, il y a six ans : «C’est bien de faire des choses pour les autres, pour une cause aussi importante. Car on est tous concernés! Moi, je suis sportive, je fais attention, et pourtant j’ai eu un cancer du sein. Cela peut arriver à tout le monde!», rappelle-t-elle.
Romain Van Dyck