Nombreux avaient été les Portugais attirés par les allers-retours à 295 euros à destination du Portugal pour la période de juillet à septembre 2013. En découvrant l’offre de l’agence de voyages «Transline Tours», les clients pensaient faire une bonne affaire. Près de 569 tickets avaient été vendus. Mais le voyage n’avait jamais eu lieu.
Poursuivi notamment pour publicité trompeuse, le voyagiste qui avait vendu des billets d’avion sans s’assurer qu’il pouvait en garantir la disponibilité s’était retrouvé mi-mai à la barre du tribunal correctionnel. Le parquet avait requis un an de prison et une amende appropriée à l’encontre du gérant de l’agence Thomas M. (46 ans). Il estimait qu’il n’y avait pas de doute sur le caractère trompeur de la publicité du voyagiste : «Sur le flyer, il n’était pas écrit que le voyage n’était pas encore disponible. C’est évident qu’en l’absence de cette précision le consommateur a été induit en erreur.»
Ce jeudi matin, la 18e chambre correctionnelle du tribunal d’arrondissement a rendu son jugement : le gérant de l’agence Thomas M. (46 ans) a été condamné à 5 000 euros d’amende. L’agence Transline Tours, quant à elle, a écopé d’une amende de 2000 euros
Sur le banc des prévenus se trouvait également Jeannot B. (65 ans), poursuivi pour exercice illégal de la profession d’avocat. Le parquet lui reprochait d’avoir offert à Thomas M. ses conseils juridiques alors qu’il lui est interdit à vie d’exercer la profession. Le tribunal a acquitté le sexagénaire des infractions non établies à sa charge.
Près de 42 000 euros de dommages et intérêts à verser aux parties civiles
Au cours du procès, une quarantaine de clients avaient réclamé le remboursement de leurs billets d’avion de leur voyage annulé. D’après l’enquête, le total des tickets non remboursés s’élève à 76 000 euros. Bref, à 46 parties civiles, Thomas M. et la société Transline Tours doivent verser aujourd’hui un total de près de 42 000 euros de dommages et intérêts. Trois demandes ont été déclarées irrecevables par le tribunal.
Toutes les parties ont 40 jours pour interjeter appel.
Fabienne Armborst