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Procès Abdeslam à Bruxelles : 20 ans de prison requis


Les avocats de Salah Abdeslam, lundi à Bruxelles. (photo AFP)

Une même peine de 20 ans de prison assortie d’une période de sûreté des deux tiers a été requise lundi à Bruxelles à l’encontre de Salah Abdeslam et du complice de sa fuite, Sofiane Ayari, accusé comme lui d’avoir tiré sur des policiers en mars 2016.

Il s’agit de la peine maximale prévue devant le tribunal correctionnel pour tentative d’assassinat contre des policiers, a précisé la représentante du parquet fédéral Kathleen Grosjean. « C’est une véritable scène de guerre à laquelle les policiers ont été confrontés. (…) C’est un miracle qu’il n’y ait pas eu de mort » parmi eux, a-t-elle souligné.

Pour elle, peu importe qui tenait les armes, les occupants de l’appartement, tous membres de la cellule jihadiste à l’origine des attentats de Paris et de Bruxelles, peuvent être considérés comme coauteurs des tirs sur les policiers à leur arrivée le 15 mars 2016 dans l’immeuble où étaient retranchés trois terroristes présumés, Mohamed Belkaïd, tué dans l’opération, et les deux prévenus. Tous deux sont poursuivis pour tentative d’assassinat dans un contexte terroriste et possession illégale d’armes.

« Attaquer les forces de l’ordre et la Belgique en général, c’est voulu et accepté par tous les trois. Ils sont entraînés, ce sont des combattants, ils baignent là dedans depuis des semaines », a encore argué la magistrate. Kathleen Grosjean a aussi estimé que l’intention de tuer reprochée au procès aux deux fuyards ne faisait aucun doute. « En entendant ‘police’ à la porte pourquoi n’ont-ils pas fui ? Le fait qu’ils soient restés signifie bien que leur but était d’attaquer, de combattre l’ennemi, de tuer les policiers s’ils étaient découverts », a-t-elle insisté. La procureure a ainsi invité la juge à retenir la notion de préméditation.

Le procès a été marqué dès son ouverture lundi matin par l’attitude de défiance d’Abdeslam à l’égard de la justice. « Je n’ai pas peur de vous, je place ma confiance en Allah ! », a lancé à la présidente le seul membre encore vivant des commandos jihadistes de novembre 2015 à Paris, refusant de répondre aux questions.

Le Quotidien/AFP

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