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Prix de l’immobilier : le Luxembourg loin devant


En moyenne, les Allemands doivent mobiliser entre 3,4 et 4,4 années de salaires pour devenir propriétaires. (photo archives LQ)

Selon Deloitte, avec 200 000 euros, on peut acheter un logement deux fois plus grand en Allemagne qu’en France. L’écart est encore plus grand avec le Luxembourg.

En dehors du Royaume-Uni, la France est le pays d’Europe où un ménage acquiert, pour 200 000 euros, la plus faible surface de logement, 50 m2 en moyenne contre le double en Allemagne, en Belgique ou en Italie, selon une étude publiée lundi.

Réalisée par la société d’audit Deloitte, l’étude Property Index cartographie les surfaces pouvant être acquises dans 19 pays pour la somme de 200 000 euros. Le Luxembourg n’y figurant pas, nous avons fait nous-même le calcul en ce qui le concerne (lire encadré ci-dessous).

Il en ressort qu’avec seulement 50 m2, la France est de loin, hors Royaume-Uni (39 m2), le pays proposant la surface la plus faible. En Allemagne, en Belgique et en Italie, «il est possible d’acquérir près de deux fois plus de surface, respectivement 97 m2, 94 m2 et 84 m2». Et pour accéder à la propriété, l’effort à fournir est bien supérieur pour les ménages français, italiens ou irlandais, qui doivent mobiliser 6 à 8 années de salaires, que pour les Allemands, les Belges et les Néerlandais, qui investissent 3,3 à 4,4 années de salaires.

La Banque centrale européenne (BCE) et le Comité de Bâle «qui visent à renforcer la solidité des banques notamment par le relèvement de leur niveau de fonds propres, pourraient obliger celles-ci à ne distribuer que des prêts immobiliers à taux variable», relève l’étude.

La Russie, championne de la construction

Or «avec plus de 90 % des crédits immobiliers à taux fixes en France, cette obligation pourrait impacter fortement l’accession à la propriété et le nombre de transactions», prévient-elle. 2015 a été «une bonne année pour le marché résidentiel français», constate Deloitte dans son étude, avec des volumes de ventes de logements anciens en hausse de 15 %, et dans le neuf, une croissance des mises en chantier qui «se confirme, et devrait se poursuivre cette année».

Parmi les 19 pays d’Europe étudiés, la Russie est celui qui a mis le plus de logements en construction (8,4 pour 1 000 habitants), suivie par l’Autriche (7,5) et la France (5,5). Bien que la France soit l’un des pays européens qui construit le plus de logements, l’offre y demeure insuffisante dans les zones tendues, note l’étude. Le nombre de mises en chantier le plus faible revient à l’Italie et au Portugal (0,8).

Les prix de l’immobilier neuf ont augmenté l’an dernier : le Royaume-Uni a dépassé la barre des 5 000 euros le m2, suivi par la France avec 4 000 euros le m2 et l’Irlande, qui marque une «augmentation significative» à 3 200 euros le m2 contre 2 600 euros en 2014.

Le Quotidien

Le Luxembourg loin devant

Dans son étude, Deloitte n’a pas pris en compte le Luxembourg, dont le secteur immobilier est assez particulier du fait de la forte demande par rapport au nombre de biens présents sur le marché. Selon l’Observatoire de l’habitat, le mètre carré s’affiche, pour un appartement existant, à 4 471 euros (au 31 décembre 2015), alors que pour un appartement en construction, il faut compter 5 589 euros pour un mètre carré.

En faisant un rapide calcul, pour 200 000 euros, il est donc possible d’acquérir un appartenant (déjà existant) de 44,73 m2 et de 35,78 m2 pour un appartement en construction. Si l’on se fie aux résultats de l’étude de Deloitte, le Luxembourg pourrait donc se placer en tête des pays où l’on dispose de la plus faible surface avec un budget de 200 000 euros.

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