Le Quotidien Indépendant Luxembourgeois
«Our food, our future» : ce n’est pas un énième évènement «greenwashing», mais LE festival de la transition écologique à ne pas manquer. Rendez-vous les 9 et 10 mars au Carré à Hollerich.
L’écologie, tout le monde en parle, mais qui agit vraiment ? Pire… quelles sont les informations qui nous parviennent réellement? Pour ces deux raisons, il faudra se rendre au festival «Our food our future», les 9 et 10 mars à Hollerich, au Carré. Organisé par le Centre for Ecological Learning Luxembourg (CELL), le festival va réunir des acteurs majeurs de la transition écologique. Tour d’horizon des grands thèmes abordés.
L’écologie est une fête !
Comment parler d’écologique aux gens ? Par la bonne bouffe, évidemment! D’où le nom du festival. «Et par la fiesta aussi, sourit Norry Schneider, responsable au CELL. Il faut que les familles viennent, que les collègues passent en after work, que ce soit un bon moment. On ne touchera personne en culpabilisant les gens.» Notons la soirée «musique et boissons» (sans Coca !) le vendredi à 22h, ou encore la Disco Soup le samedi dès 19h. Quant à la restauration, elle sera assumée par une cuisinière écolo, Laura Franck, qui nous promet du local, du bio et de l’antigaspi créatif. Et pas que du végane ! «On jette énormément de choses sur une carcasse de viande, explique-t-elle. On peut très bien cuisiner les morceaux les moins nobles de façon intéressante.»
L’écologie est une force politique
Pas question de faire du «greenwashing» (écoblanchiment) pour autant. Les acteurs du festival sont engagés dans une démarche exigeante, telle l’entreprise Terra, qui se conforme au modèle de l’agriculture soutenue par la communauté (ASC). Le principe ? Le consommateur finance à l’avance la récolte en versant quelques centaines d’euros à l’année. Puis il bénéficie d’un panier à la semaine avec des fruits et légumes qui ont poussé de façon bio au Grand-Duché (courriel : info@terra-coop.lu)
Une vingtaine de partenaires seront présents avec des stands variés. L’après-midi du samedi 10 mars, par exemple, on pourra tester l’empreinte carbone de son assiette quotidienne, sur le stand de SOS Faim. L’occasion d’une vraie prise de conscience.
L’écologie est un débat
Quinze experts animeront les tables rondes du festival. On retrouvera des pointures internationales, comme Anita Idel et Stefan Kreutzberger. La première est vétérinaire. Elle a démontré diverses conséquences de l’élevage industriel sur la santé humaine. Le second est un auteur et journaliste indépendant spécialiste des solutions innovantes dans l’agroalimentaire. Ces deux intervenants présenteront une conférence le samedi entre 17h et 19h.
Notez par ailleurs : le vendredi, dès 14h, sera entièrement consacré à quatre ateliers de réflexions : «Souveraineté alimentaire au Luxembourg», «Nos villes sont-elles comestibles ?», «Les métiers d’avenir de l’agriculture durable» et «La décarbonisation de nos assiettes».
Hubert Gamelon
Programme complet sur le site transitiondays.lu
L’écologie est une action
Des dizaines d’ateliers seront proposés tout au long du festival, particulièrement le samedi, «où l’on espère toucher le grand public,dont les parents qui viennent avec leurs enfants», glisse Norry Schneider. Concrètement, les ateliers se tiendront le samedi de 14h à 19h. Citons par exemple :
• Lombricompostage : il s’agit d’un composteur à base de vers de terre qui mangent les détritus. Contrairement aux idées reçues, cela ne sent pas mauvais et cela peut être facilement géré !
• Ateliers de semis de graines : le CELL donnera des conseils précis pour être sûr de réussir ses semis! Une bourse aux semences bios sera aussi en place (échange, achat).
• Réussir son pain à l’ancienne : sans gluten, avec des céréales bios. • Atelier paysan : comment recycler les veilles machines agricoles en outil manuel performant pour le jardin ? Tout un art !
• Sur la piste du goût : mettre des mots sur des aliments, questionner nos habitudes alimentaires.
